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MAURICE DENIS

DU 31 OCTOBRE 2006 AU 21 JANVIER 2007

Des petits formats nabis aux grands cycles décoratifs, trois expositions redonnent toute sa place à un artiste aux multiples talents


Maurice Denis, La procession sous les arbres, 1893
Huile sur toile H 46 x L 43 Paris, musée d'Orsay Photo RMN / Hervé Lewandowski Copyright ADAGP, Paris 2006

 

MUSÉE D'ORSAY

Entrée par le parvis 1, rue de la Légion d'Honneur

INFORMATIONS :

Tel. +33 1 40 49 48 00 / 49 78
Site: www.musee-orsay.fr

HORAIRES :

Tous les jours de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu'à 21h45. Fermeture le lundi

PRIX D'ENTRÉE :

  • Musée + Expo: 9 € Tarif réduit et dimanche : 7 €
  • Gratuit -18 ans. Adhérents Carte blanche du musée d'Orsay , MuséO, La Carte jeune du musée d'Orsay

    COMMISSARIAT :

  • Commissariat général : Serge Lemoine, président du musée d'Orsay
  • Guy Cogeval, directeur du Musée des beaux-arts de Montréal
  • Commissaire scientifique : Jean-Paul Bouillon, professeur à l'université de Clermont-Ferrand et membre de l'Institut universitaire de France
  • Commissaires : Sylvie Patry,
    conservateur au musée d'Orsay, Isabelle Gaëtan, chargée d'études documentaires au musée d'Orsay, Nathalie Bondil, conservateur en chef et conservateur de l'art européen 1800-1945 au Musée des beaux-arts de Montréal
  • Avec le concours de Claire Denis
  • Photographie : Françoise Heilbrun,
    conservateur en chef au musée d'Orsay, assistée de Saskia Ooms, Nathalie Bondil
  • Dessins : Marie-Pierre Salé,
    conservateur au musée d'Orsay

    CONTACTS PRESSE :

  • Amélie Hardivillier 01 40 49 48 56
  • Nacer Berry 01 40 49 47 42
    E-mail presse@musee-orsay.fr


  • Cette exposition monographique, la première depuis la rétrospective organisée en 1970 à l’Orangerie, et plus de dix ans après celle qui s’était tenue à Lyon en 1994, veut redonner toute sa place à Maurice Denis, et renouveler profondément le regard porté sur son œuvre, en renouant les fils entre les débuts de sa carrière et son développement, entre les petits formats nabis et les grands cycles décoratifs. A côté des chefs-d'œuvre, de nombreuses œuvres inédites ou jamais exposées en France depuis plus de cent ans, révèlent des aspects moins connus de sa production, comme son travail de paysagiste, ou la reconstitution de trois de ses plus importants ensembles décoratifs.


    Des murs, des murs à décorer...

    Le parcours rassemble une centaine de tableaux peints entre 1889 et 1943. Les premières salles retracent les débuts nabis dominés par le refus du réalisme et du symbolisme littéraire, l’inclination mystique et religieuse, la sensualité trouvant à s’incarner dans la figure de Marthe Meurier, la fiancée, puis l’épouse, véritable muse du peintre. Dès les années 1890, les nabis réclament des murs, des murs à décorer . Denis peint des plafonds et des panneaux, comme Avril ou Le Printemps et L’Automne. Comme ses amis nabis, il multiplie alors les tableaux de petits formats où chacun rivalise d’audace dans l’application de l’esthétique nouvelle : aplats de couleurs éclatantes, simplification radicale des formes, abandon de la perspective, japonisme et cloisonnisme. Une salle regroupe une quinzaine de ces « icônes nabies »- certaines inédites - peintes dans les années 1890, qui révèlent une fraîcheur et une liberté d’exécution rares.


    Un art de plus en plus monumental et raisonné

    Les compositions symbolistes et les décors du peintre bénéficient de ces recherches, qu’il met au service d’un art de plus en plus monumental et raisonné. Le voyage à Rome en 1898 avec André Gide confirme la voie d’un renouveau classique nourri de l’art de Raphaël et de Cézanne. Rigueur de la composition, restriction de la palette, importance du dessin : les manifestes comme L’Hommage à Cézanne, les grands panneaux décoratifs, tels Virginal Printemps - jamais exposé dans un musée français depuis 1945 - mais aussi les scènes familiales inspirées du bonheur avec Marthe, sont autant de jalons essentiels pour Denis et l’art du début du XXe siècle. Denis est alors un peintre reconnu, estimé et recherché. Il a pour marchands Vollard, Druet ou Bernheim, et pour amateurs Ivan Morosov et son rival Serguei Chtchoukine, tous deux éminents collectionneurs russes de Matisse et de Picasso.


    Le tournant classique

    Le tournant classique se précise à travers d’éblouissants tableaux de plages dont l’atmosphère est proche des photographies qu’il prend au même moment. Une salle est réservée à cette série qui s’ouvre avec la première œuvre peinte en 1898, Baigneuses, Perros. Les plages de Denis se veulent aussi une réponse critique à Matisse. Car Denis cherche à définir un art collectif qui tiendrait l’équilibre entre la sensualité et l’ordre, entre l’impératif du sujet, le sens de la nature et l’imagination décorative. A la fin du parcours chronologique, une salle regroupe des paysages, peints entre 1898 et 1943. Ils achèvent de montrer comment le goût de la simplification et de la synthèse transfigure la restitution de la nature. On y voit pour la première fois l’un de ses derniers tableaux, une Vue du Reposoir, exécutée dans un pur esprit nabi quelques semaines avant sa mort.
    Les dernières salles mettent en scène trois cycles décoratifs. L’Amour et la vie d’une femme, La Légende de Saint-Hubert , et Le cycle de Psyché, qui - présenté pour partie en 1908 et en 1909 à Paris avant d’être installé à Moscou, - n’avait plus été revu en France depuis


    Photographies et dessins

    Deux expositions de photographies et de desins complétent l’exposition. On peut y voir, pour la première fois, les images d’amateur que Maurice Denis a prises de sa famille et de ses amis entre 1896 et 1913. L'artiste, en s'approchant le plus possible de son sujet, obtenait des silhouettes ou des visages flous. Si l'on y retrouve son goût du symbole, de la simplification des formes et de l’harmonie de lignes, il a de son côté emprunté à ses photographies des motifs décelables dans sa peinture. Le musée expose parallèlement un ensemble de dessins acquis en 2003, destinés à l’illustration de Sagesse de Paul Verlaine et des Fioretti de Saint François d’Assise. Les dessins du jeune artiste – alors âgé de dix-neuf ans – pour Sagesse revêtent une importance particulière dans l’histoire du livre Nabi. Célébrée à sa publication en 1913 comme un des sommets de la bibliophilie, l’édition illustrée des Fioretti,avait pour l’artiste, une valeur particulière conjuguant son amour du paysage et de l’art italien à son affection spirituelle pour le saint.
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    Illustration : Maurice Denis, Fleuron, 1889 - 1890, 24 x 15,5 cm Crayon noir sur papier vergé Dessins (première série) pour l'illustration de Sagesse de Paul Verlaine, Paris, Ambroise Vollard, 1911 Photo RMN Copyright ADAGP, Paris 2006


    PUBLICATIONS

    Catalogue de l'exposition : Maurice Denis, 24,5 x 28 cm, 304 pages, 230 ill. coul., relié sous jaquette, Réunion des musées nationaux, 44 €
    La photographie au musée d'Orsay : Maurice Denis, 96 p., 62 ill. quadri, français, anglais et italien, coédition 5 Continents/musée d'Orsay, diffusion Le Seuil, 10 €


    Cette exposition est coproduite par le musée d'Orsay, la Réunion des musées nationaux, le Musée des beaux-arts de Montréal et le museo di Arte Moderna e Contemporanea di Trento Rovereto.

    Partenaires média : RATP, FIP, Paris Première, CRT


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