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UN PASSE TEMPS PRINCIIER
Les manufactures de Charles de Lorraine

DU 28 MARS 2007 AU 2 DECEMBRE 2007

Au siècle des Lumières, un Prince passionné par les sciences, les arts décoratifs et les techniques

A.M. Domanek, Charles de Lorraine, grand-maître de l'Ordre Teutonique, alliage d'étain, de plomb et de zinc et des traces d'argent, encadrement de bois noir, 1761/cadre après 1781 (Bruxelles, Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, inv. Ti.78.3.1).

 

MUSEES ROYAUX D'ART ET D'HISTOIRE

Parc du Cinquantenaire 10
1000 Bruxelles

INFORMATIONS :

Tél. : +32 (0)2 741 72 11
E-mail : info@mrah.be
Site: www.mrah.be
visites guidées : Tel. +32 (0)2 741 72 15

HEURES D'OUVERTURE :

Mardi-dimanche: 10h-17h
(la caisse ferme à 16h).
Fermé le lundi et le 1er mai.

PRIX D'ENTRÉE :

Tarif plein : 6€,
Réductions : 4€ et 2€.
Gratuit pour les moins de 13 ans accompagnés.

DIRECTION DU PROJET :

Claire Dumortier, Conservateur des Collections Céramiques

CONTACT PRESSE :

Bart Suys
Tél : 02 741 73 00
E-mail : b.suys@kmkg.be


Comme les princes éclairés de son temps, Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1712-1780) , était passionné par les sciences, les objets insolites et les inventions, pour lesquels il aménagea des cabinets de curiosités. Un des grands événements du XVIIIe siècle fut la publication à Paris par Diderot et d'Alembert de l'Encyclopédie, Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, qui expliquait notamment, à l'aide d'illustrations, les techniques de fabrication et leurs applications. La mode de ces nouveautés eut une influence considérable sur le goût des princes qui se prirent au jeu en créant des ateliers intégrés dans leurs domaines. À la fin des années 1750, Charles de Lorraine fit construire un grand bâtiment au fond du parc de Tervueren pour y installer des manufactures qui connurent une grande activité.


L'Europe des manufactures

L'Europe était fascinée par les techniques de décoration de l'Orient, coton et soies imprimées, porcelaines et papiers peints chinois. Pour imiter ces matières luxueuses, les Européens créèrent des manufactures en France, en Angleterre et en Allemagne. La politique économique de Charles de Lorraine et de ses ministres plénipotentiaires favorisa l'éclosion de ces manufactures à production artistique dans différentes villes des Pays-Bas autrichiens, telles qu' Anvers, Bruxelles et Tournai. Pour son usage personnel, Charles de Lorraine fonda à Tervueren des manufactures qui décoraient essentiellement les textiles, les papiers, les porcelaines, et argentaient les pièces en métal. C'était un de ses passe-temps et l'on sait qu'il visitait régulièrement ses manufactures, sorte d'ateliers comparables aux Gobelins, garde-meuble royal à Paris.


De la magnanerie à la fonderie

La plus grande section regroupait quatre manufactures de tissus destinées à l'ameublement et à l'habillement : la première produisait des toiles imprimées et indiennes, la deuxième confectionnait des toiles, des étoffes de laine et de soie. On installa également une magnanerie. Dans le parc de Tervueren, on planta des mûriers blancs. La magnanerie possédait le matériel nécessaire à la production de la soie : chaudière, fourneau, tour à dévider les cocons… Le produit servait à la fabrique de bas de soie, qui était probablement réduite aux besoins du prince. Pour la décoration murale de ses résidences, Charles de Lorraine fonda une manufacture de papiers peints. Dès 1767, un peintre sur porcelaine, G.C. Lindemann, originaire de Meissen en Allemagne, travaillait à la Cour brûlée avant d'avoir un atelier de peinture sur porcelaine à Tervueren. Le gouverneur créa aussi une manufacture de galons d'or et d'argent faux. Elle comportait un atelier de tireur d'or et celui du galonnier-passementier. La fonderie, installée à l'extérieur du bâtiment des manufactures, fabriquait des moules de bronze pour lambris.


Les manufactures revisitées

Après le décès du prince en 1780, la grande bâtisse, minée par l'humidité ambiante, était fort délabrée. Abandonnée sous l'occupation française, le bâtiment n'en finissait pas de mourir, pour disparaître vers 1810. L'activité de ces manufactures, qui restait mystérieuse, peut être approchée à la lumière des archives et de l'inventaire après décès de Charles de Lorraine. L'exposition, qui bénéficie de prêts des grandes institutions scientifiques fédérales, de musées belges et étrangers, ainsi que de nombreux collectionneurs, se propose de reconstituer ces ateliers et manufactures installées à Bruxelles et Tervueren : leur histoire, l'organisation des petits métiers, la dimension des ateliers, les techniques de fabrication, leurs productions. La collaboration de spécialistes des arts décoratifs du XVIIIe siècle a permis d'y intégrer des meubles, des œuvres d' orfèvrerie, des tissus, des papiers peints et des porcelaines de l'époque.


Illustration : Plat rond, Manufacture de porcelaine de Bruxelles-Tervueren. (Bruxelles Musées royaux d'Art et d'Histoire, inv. SY.209. Legs Mme Louis Solvay, 1963).


PUBLICATIONS

  • Catalogue des œuvres exposées, en français et en néerlandais, 60 p. édité par les MRAH, € 6.
  • Bruxelles – Tervueren, Les Ateliers et manufactures de Charles de Lorraine sous la direction de Claire Dumortier et Patrick Habets .160 p, 23 cm x 29 cm, 150 ill. dont 100 en coul. ISBN 978-2-930018-64 CFC éditions (Bruxelles) 29 €