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Chiara Samugheo
Cinecittà for Ever, nous nous sommes tant aimés

JUSQU'AU 2 SEPTEMBRE 2007

Plus de 80 photos de la première femme photographe de presse en Italie, témoin privilégié de l'âge d'or de Cinecittà

Chiara Samugheo : Fédérico Fellini et Anita Ekberg

 

MUSÉE DE LA PHOTOGRAPHIE ANDRE VILLERS

Porte Sarrazine
06250 MOUGINS VILLAGE

INFORMATIONS :

Tel : 04 93 75 85 67
Email : museephoto@villedemougins.com

HORAIRES :

Du lundi au vendredi : 10h-18h
Samedi, dimanche et fêtes: 11h - 18h
Juillet et août: ouvert tous les jours de 10h à 20h

PRIX D'ENTRÉE :

Entrée libre et gratuite

COMMISSARIAT :

Olivier Lécine

CONTACT PRESSE :

Olivier Lécine
Email : museephoto@villedemougins.com


Le Musée de la photographie de Mougins rend hommage au cinéma des années 50 à 70 en présentant une rétrospective des œuvres de Chiara Samugheo, la première femme photographe de presse en Italie. L’exposition, fait une large place à toutes ces photos d’icônes du 7e art qui firent les couvertures des premiers grands magazines people italiens. Plus de 80 photos vintage, petits et grands formats - dont une partie fut exposée au Musée Guggenheim de New York - pour se replonger dans l’âge d’or de Cinecitta et approcher sous l’angle intimiste la beauté emblématique de ces stars qui n’ont pas fini de nous faire rêver.


Le Divismo

Chiara Samugheo fut la première femme reporter italienne, le témoin privilégié de la trajectoire fulgurante de son pays, de l’ère post-mussolinienne à la révolution sexuelle. À 18 ans plutôt que de me marier et d’entrer dans le moule social, j’ai fui Bari. Ses premiers clichés ne seront pas vraiment « glamour »… En 1954 elle réalise Le bal de la fureur , un reportage choc: Les femmes invasate en travaillant aux champs contractaient un virus qui déclenchait en elles d’incroyables transes. Débuts prémonitoires pour celle qui allait bousculer l’univers machiste de la photographie italienne et imposer ce qu’elle appellera le « Divismo », ou l’art de sublimer le « glamour » des divas de Cinecitta et des stars émergeantes du cinéma européen et américain. En pleine vague néoréaliste, alors que voler une bicyclette est un acte de foi, Chiara regarde Cinecitta. C’est en couvrant la « Mostra » de Venise en 1956, qu’elle s’impose auprès d’une presse people naissante sur fond de guerre froide. Grâce à sa photo de couverture avec Maria Schell au bras de Visconti, Cinéma Nuevo vend son premier numéro jusqu’au dernier. Les « tabloïds » people se disputent alors son talent. Pour le magazine Successo , elle formera des duos inédits : Monica Vitti et Antonioni, Alberto Sordi et Silvana Mangano, Claudia Cardinale et Alberto Moravia, et immortalisera un vrai couple emblématique, Federico Fellini et Giulietta Masina..
Illustration : Chiara Samugheo

Quelque chose de plus profondément intime

Cinecitta devient la plaque tournante du cinéma mondial. Chiara y croise de belles américaines qu’elle « divinise »: Elisabeth Taylor, Ursula Andress, Jane Fonda, et les fiancées de la nouvelle vague : Brigitte Bardot, Annie Girardot, Jeanne Moreau...Elle enchaîne les portraits glamour pour les grands magazines internationaux comme Il Tempo, Stern, Play Boy, Jour de France ou Esquire. Mais au scoop elle préfèrera toujours le charme d’un regard dérobé avec consentement, au sensationnel, la lueur d’une flamme qui perce sous la cuirasse. Pendant que les paparazzi escaladent les rochers de Capri, Chiara est invitée à dîner chez les Fellini, marche dans les rues de Rome au bras de Chaplin, fige Claudia Cardinale en plein vol sur un trampoline dans son jardin, au grand dam de son producteur. Dans son palazzo romain, elle reçoit la faune et la flore de la Dolce Vita : aristocrates, prix Nobel, boxeurs, starlettes et s’adonne, selon l’humeur de ces héros en quête d’un nouveau scénario, aux séances de photographie privées : Antonioni, Fellini, Dino Buzzati, Alberto Moravia... Tous ces visages d’hommes que nous ne sommes pas prêts d’oublier : Alfred Hitchcock, Orson Welles, Cartier-Bresson, Francis Ford Coppola, Louis Malle, Mastroianni, Trintignant, Omar Sharif, Yul Brunner.... Et si 40 ans plus tard la magie du Divismo opère plus que jamais, c’est peut-être parce que la photographe italienne a su dérober à ces femmes objets, au travers d’un sourire, d’une attitude, quelque chose de plus profondément intime.
Illustration : Chiara Samugheo Sandra Milo


PUBLICATION

Catalogue de l’exposition Préface d'Olivier Marro du collectif Artsenal, 48 pages f21x21 cm illustrées 15,00 €