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LA PARURE, DE L'ART AU SYMBOLE

DU 24 NOVEMBRE 2007 AU 25 MAI 2008


De la préhistoire aux gallo-romains, des pendeloques en os aux fibules en émail, la parure est un révélateur de l’évolution des sociétés

Perle gallo-romaine Photo M.Veschambre


La parure est souvent considérée comme un atout, un accessoire de séduction, un bijou qui matérialise un lien, et qui est souvent un élément essentiel dans « l’art du paraître ». De la préhistoire à la fin de l’époque gallo-romaine mais également de la Grèce à l’Egypte, l’exposition met l’accent sur l’usage social et symbolique des parures. Elle montre qu’aux périodes les plus anciennes, certaines sont des biens de prestige, d’autres sont empreintes d’une certains religiosité ou sont encore les marqueurs d’un rang social, plus qu’accessoires de beauté.


Une riche collection archéologique

Inauguré en 1903, le musée Bargoin a vu son important fonds archéologique enrichi des résultats de fouilles réalisées en ville ou dans les environs, dont la plus connue est celle de la Source des Roches, à Chamalières, où ont été mis au jour des milliers d’ex-voto datant du Ier siècle de notre ère. Des acquisitions prestigieuses, comme celle du statère d’or de Vercingétorix, en 1997, ont contribué au renforcement des collections. La richesse du fonds du musée permet d’illustrer le propos et montrer que la notion de parure évolue en fonction des phénomènes de mode et de notre conception de la beauté, et permet d’entrevoir des codes, des symboliques, des usages révélateurs de l’évolution des sociétés humaines.


Préhistoire et protohistoire

Les parures préhistoriques apparaissent véritablement en Europe occidentale autour de 40 000 avant J.-C. Avant cette date, certains objets naturels, tels que les dents, les coquillages ou les fossiles, sont utilisés comme éléments de parure. Leur diversification et la création de parures façonnées (pendeloques en os, en pierre…), doit s’expliquer par une complexification des codes ou des symboles entre individus et groupes humains. Cette évolution marque également l’aboutissement d’un long apprentissage permettant notamment le façonnage de certaines matières premières (os, bois de cerf, pierres, coquillages). A la protohistoire (de 2000 à 52 av. J.-C.), l’utilisation du fer se généralise. Facile à exploiter, il est bien plus répandu dans la nature que le cuivre et l’étain, évitant des échanges commerciaux complexes. Plus résistant que le bronze, il est surtout utilisé pour fabriquer les armes et les outils. Les parures, elles, peuvent être en fer ou en bronze, voire en verre. La culture celte, en formation au premier Age du Fer, se décline sur le territoire de Clermont-Ferrand, par le peuple arverne. Les contacts privilégiés, avant la conquête, avec l’Italie sont attestés, entre autres, à Corent. En témoigne la paire de fibules en or reliées par une chaînette, découverte en 2005.


Le raffinement gallo-romain

La parure gallo-romaine, proche de nos bijoux actuels, est riche par sa diversité. Le vaste Empire romain va permettre des échanges inspirant les artisans créateurs d’objets. La fibule est probablement le bijou le plus couramment utilisé. Elément fonctionnel et décoratif, elle est portée par une grande partie de
la population. Des boucles d’oreille, des colliers, des bracelets, des bagues peuvent compléter notre vision des parures de cette époque. Pline, dans son Histoire naturelle, nous rapporte notamment la folie des bagues au début de l’Empire. Le goût pour la polychromie se développe au IIe siècle et ne se démentira pas jusqu’à la fin de l’Empire. Les pierres dures (cornaline, onyx, agate) ou précieuses (émeraude, améthyste, grenat) venues d’Orient, sont largement utilisées en chatons de bague, éléments de colliers ou pendentifs variés.

Illustration : Bracelets en bronze, époque protohistorique Photo
M.Veschambre

MUSÉE BARGOIN 45, rue Ballainvilliers 63000 CLERMONT-FERRAND
INFORMATIONS : Tél. 04 73 42 69 70 Fax 04 73 42 69 00
HORAIRES : 10h-12h et 13h-17h du mardi au samedi, 14h-19h le dimanche. Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 25 décembre
PRIX D’ENTRÉE : Plein tarif : 4,20 €. Tarif réduit : 2,70 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants, les adhérents Citéjeune et, pour tous, le premier dimanche de chaque mois
CONTACT PRESSE : Sophie Dugenne E-mail: sdugenne@ville-clermont-ferrand.fr