Accueil > Nos rendez-vous > Un Siècle D'art Russe Et Soviétique, De 1890 À 1990

UN SIÈCLE D'ART RUSSE ET SOVIÉTIQUE, de 1890 à 1990

DU 23 MAI AU 28 SEPTEMBRE 2008

Une importante collection d’art russe et soviétique montrée pour la première fois en France

Nous exigeons la paix, affiche, V.Koretzky, 1950.

 

MUSÉE DU CHÂTEAU DES DUCS DE WURTEMBERG
MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE

HÔTEL BEURNIER-ROSSEL
MONTBÉLIARD (DOUBS)

INFORMATIONS :

Tél : 03 81 99 22 61
Site : www.montbeliard.com

HORAIRES :

Tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h et de 14h à 18h.

PRIX D’ENTRÉE :

  • Tarif normal : 4,50 €
  • Tarif groupes (à partir de 10 personnes) et étudiants : 2,25 €
  • Entrée gratuite pour les - 18 ans et les personnes handicapées

    COMMISSARIAT :

    Patrick Amine

    CONTACT PRESSE :

    Laurent Labydoire
    Tél. 03 81 99 22 81
    llabydoire@montbeliard.com


  • Comme à son habitude, la Ville de Montbéliard présente cet été une exposition de grande ampleur au musée du Château et au musée Beurnier-Rossel. Après « Picasso, l’homme du trait » en 2001, « Hans Hartung » en 2003, « Jean Messagier » en 2006, « Goya, fastes et ténèbres » en 2007, le thème choisi pour cette année 2008 est « Un siècle d’art russe et soviétique de 1890 à 1990 ».


    Une collection particulière

    La particularité de cette grande exposition d’œuvres russes et soviétiques repose sur la représentation des principaux courants de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe (1890-1990) : réalisme, avant-gardes, réalisme socialiste, les dissidents.. Toutes les «expressions» sont représentées par des œuvres et des artistes qui appartiennent désormais à l’histoire de l’art, Malevitch, Lebedev, Udaltsova... Ces œuvres - peintures, dessins, affiches du réalisme socialiste, maquettes de théâtre, objets divers - proviennent de la collection originale de J. Bodenschatz (Bâle) qui forme un ensemble très varié – plus de 400 œuvres – dont une grande partie est ici présentée, après une sélection du commissaire Patrick Amine, qui en a constitué l’archive depuis plusieurs années.


    Au tournant du XXe siècle

    Dans les années 1890, ce sont les artistes du groupe des Ambulants qui mettent en valeur les traditions nationales artistiques en créant une nouvelle culture à fort ancrage social. Il s’agit pour ces artistes, en partie inspirés par Cézanne (Benois, Lanseray, Vatnetsov, Répine) et soutenus par leur mécène P.M. Trétiakov, de redéfinir le sens profond de « l’âme russe », inspirée par le christianisme orthodoxe. Déjà stimulées par le mouvement du Monde de l’art, sous l’égide de Diaghilev, les écoles de Moscou et de Saint-Pétersbourg se placent ensuite à l’avant-garde européenne avec Larionov, Malevitch et les divers groupes du Valet de Carreau ou de la Toison d’Or. Malevitch, inventeur du suprématisme (on découvrira ici six affiches originales), et Tatline, dans les années 1909-1911, définissent une nouvelle direction dans l’art qui s’appuie sur le cubisme européen et donnera naissance à une autre école : le constructivisme. Toutes les phases des courants et des groupes du renouveau de l’art russe et soviétique sont illustrées par leurs principaux protagonistes.
    Illustration : Le manège de Guillaume autour de Paris, affiche, Malevitch, (1920 environ)


    L’art, de la propagande au conceptuel

    Est également présenté un ensemble d’une trentaine d’affiches, relative aux années 1920, puis à la période des années 1939-1945, pour le réalisme socialiste. Les deux guerres mondiales mettent en scène les diverses tendances politiques, notamment dans leur rôle de représentation symbolique du pouvoir soviétique. Simultanément, elles donnent lieu à des actions de propagande et, notamment, à tout un art qui passe par l’image, le graphisme, les signes qui occupent une place centrale dans l’appareil de propagande bolchévique. Viennent ensuite l’après-guerre et les années 1960, qui ont vu naître de nouveaux courants : la nouvelle avant-garde, le réalisme pop, l’art conceptuel, issus des courants occidentaux anglo-saxons et les « baroques » des années soixante (Zoutachvili). Au cours de tout le XXe siècle, la complexité « passionnante et passionnée » de l’art russe et soviétique se nourrit d’influences, de rencontres et de confrontations avec l’Ouest. L’exposition permet de mesurer les mutations d’une création très riche, marquée par la révolution soviétique puis par la naissance d’autres idéologies.


    Illustration : Femme se coiffant, gouache sur papier, Antonenko, 1989.