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KOJIRO AKAGI CONNU ET INCONNU

DU 9 AU 29 AVRIL 2009

A la découverte d’un grand artiste japonais, remarquable portraitiste de Paris

Kojiro Akagi Place du Pont-Neuf 4 avril 1984 Huile sur toile, 100 x 81 cm

 

MAIRIE DU Ve ARRONDISSEMENT

21 place du Panthéon
75005 PARIS

INFORMATIONS :

Tél. 01 56 81 75 05
Sites : www.mairie5.paris.fr
www.akagi.fr

HORAIRES :

Du lundi au vendredi
De 11 h à 17 h

TARIFS :

Entrée libre

COMMISSARIAT D'EXPOSITION ET CONTACT PRESSE :

Anna Filimonova-Masson
E-mail : anna@crossline.com
Tél. : 06 61 91 23 98


C’est le plus parisien des peintres japonais : depuis 45 ans, été comme hiver, Kojiro Akagi plante son chevalet dans les rues de la capitale. Véritable archiviste visuel de la ville, il la parcourt à la recherche de vues insolites, qu’il traduit dans son style personnel. Exposé dans le monde entier, Akagi est présent dans les collections permanentes du musée Carnavalet, dans celles du musée du Vatican et de nombreuses institutions japonaises tel le Musée royal Ueno. A la mairie du Ve arrondissement, le public découvrira des dessins sur Paris - notamment sur le quartier - et des séries inédites - nus et natures mortes.


L’authentique beauté de Paris

Akagi, maître de Paris : l’expression lui convient parfaitement car l’artiste connaît mieux la ville que de nombreux Parisiens. Il a déjà réalisé plus de quatre cents « dessins portraits » de quartiers ou de monuments. Ce sont des témoignages irremplaçables sur des lieux dont certains ont définitivement disparu. Chaque fois que Kojiro Akagi termine une série de cent dessins, il s’ensuit la parution d’un nouveau livre, édité sous son contrôle rigoureux, avec ses commentaires et des notes historiques. Bien qu’il ne se fie qu’à son œil attentif, parfois armé d’une jumelle, les détails de ses dessins sont parfois plus précieux que des photographies… «La photo occulte les ombres» dit le peintre – «mon regard est plus sûr, j’aime fixer mon Paris à la minute précise et avec toute sa richesse, graffitis ou petites annonces sur une palissade.» Son objectif : réaliser cinq cents dessins aquarellés, voire davantage. Une trentaine - de la nouvelle centaine - sont déjà réalisés. A raison d’un dessin par mois, fruit d’un travail de deux à trois heures par jour sur le site (sauf lorsqu’il pleut), le cinquième livre sera bientôt prêt. «D’ici trois à quatre ans» précise l’artiste avec un sourire complice…


Exercice autobiographique

Dans un somptueux décor, la grande salle des fêtes de la Mairie du Ve arrondissement avec le rideau de scène et la voûte de Gustave Louis Jaulmes (1873-1959), Akagi s’adonne à un exercice de style nouveau, en offrant aux spectateurs un regard autobiographique. Il dévoile son jardin secret avec quelques toiles des années 60 empreintes d’amour pour Gauguin, Matisse ou même Suzanne Valadon et des natures mortes méconnues, réunissant des objets très variés, mais profondément parisiens comme des plaques d'égouts, des tuyaux de gouttières parfois « décorés » de petites annonces ou encore « un distributeur d’électricité abandonné ».


Nus inattendus

La plus grande surprise provient des œuvres à tendance fauve des années 60-70 d’après ses études à l’Ecole de Beaux-arts de Paris et, plus encore, de sa grande série de nus. Muriel, l'un de ses modèles préférés, est présente dans plusieurs tableaux. Elle apparaît pour la première fois à nos yeux un brin provocatrice, tout comme l’Olympia de Manet, Dame blanche régnant sur « le Paris d’Akagi ». Ces citadines ont très souvent le visage sombre et les yeux perçants. Sous le trait précis et nerveux du peintre, elles se transforment en êtres immatériels, qui semblent avoir une parenté avec les nus de son célèbre prédécesseur Foujita – notamment avec ses panneaux du domaine de la Chamarande. Avec, toutefois, une touche supplémentaire d’hyperréalisme dans le regard…

Illustration : Kojiro Akagi Muriel à la fenêtre Huile sur toile, 97 x 146 cm Janvier 1993


PUBLICATION :

Catalogue, préfacé par S.E. Monsieur Iimura, ambassadeur du Japon en France, Jean Tiberi, maire du Ve arrondissement de Paris, et Béatrice de Andia, présidente de l'Observatoire du Patrimoine religieux. 32 pages, 1000 exemplaires, 10 €.