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This is war! Corée 1950-1953
DAVID DOUGLAS DUNCAN

DU 26 MARS AU 31 MAI 2010

Un reportage bouleversant sur le conflit le plus meurtrier de la seconde moitié du XXe siècle

Photo David Douglas Duncan © Harry Ransom Humanities Research Center The University of Texas at Austin

 

MUSÉE DE LA PHOTOGRAPHIE ANDRÉ VILLERS

Porte Sarrazine
06250 MOUGINS VILLAGE

INFORMATIONS :

Tél : 04 93 75 85 67
Fax 04 93 90 15 15
museephoto@villedemougins.com

HORAIRES :

Du mardi au vendredi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
Les week-end et jours fériés, de 11h à 18h.

PRIX D'ENTRÉE :

Entrée libre

CONTACT PRESSE :

Olivier Lécine
museephoto@villedemougins.com


Envoyé par le magazine Life, le photographe David Douglas Duncan fut le témoin des terribles combats qui caractérisèrent la lutte d’influence entre les deux grandes idéologies antagonistes lors de la guerre de Corée. Il les restitue en 1951 dans l’ouvrage This is war!, qui donne son titre à l’exposition. Inscrite chronologiquement entre la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam, la guerre de Corée fit environ 100 000 victimes dans les forces onusiennes et sud-coréennes et 2 millions chez les combattants nord-coréens et chinois, auxquels s'ajoutent les civils, victimes des bombardements, des disettes et des épidémies (peut-être trois millions).


Le sommet de la guerre froide

La guerre de Corée débute dans la matinée du 25 juin 1950, lorsque les troupes nord-coréennes lancent une attaque dans la péninsule d’Ongjin, à l’extrémité du 38e parallèle, la ligne de démarcation séparant les deux parties du pays. Elle s’achève le 27 juillet 1953 par un armistice signé et illustre parfaitement la stratégie des deux superpuissances, les États-Unis et l’URSS pendant la «guerre froide» : maintenir la tension localement en évitant qu'elle ne débouche sur un conflit généralisé. Duncan n’était pas sur le front par hasard. Officier dans le corps des Marines durant la Seconde Guerre mondiale, il retrouvait ses frères d’armes. Sa série de photographies nous fait vivre la guerre de l’intérieur : des combats dans la montagne jusqu’à l’attaque de la ville d’Incheon. La photographie de David Douglas Duncan est un hymne au courage, le sien en premier lieu : la nature même de sa mission imposait en effet une attention toute particulière à l’autre.


Photographier un conflit

Si nous trouvons dans les archives des images de la guerre de Sécession aux Etats-Unis ou les clichés de Roger Fenton retraçant la guerre de Crimée, c’est dans les années trente que le reportage de guerre se développe réellement grâce à la miniaturisation des boîtiers et à l’émergence de la pellicule à haute sensibilité, qui rend possible l’instantanéité de la prise de clichés. En 1951, Duncan se doit d’arrêter le temps pour parvenir à ce fameux « instant décisif » (Cartier Bresson), pendant que les balles fusent, que les obus éclatent, que les troupes avancent, que les soldats tombent autour de lui. Ses photos sont aussi un hymne au courage des soldats, devant oublier leurs peurs et leurs souffrances pour avancer dans des conditions climatiques extrêmes, un froid dantesque notamment. La guerre moderne supposant la confrontation directe des populations civiles avec les combats, elle produit des images d’une photogénie dramatique dans une atmosphère de chaos.


Après la guerre, la Côte d’Azur

Des combats d’autrefois, il reste une frontière et les récits de David Douglas. Le photographe, qui s’est rendu par la suite au Vietnam, garde de ces conflits un souvenir poignant et amer que seul l’attachement à son pays peut en partie amoindrir. Si David Douglas est citoyen américain, il a choisi la France et plus particulièrement la Côte d’Azur comme terre d’accueil. Après avoir tant enduré durant toutes ces campagnes militaires, photographier Picasso spontanément, nu dans sa baignoire, alors qu’ils se connaissaient à peine, fut pour lui un jeu d’enfant. Un jeu qui dut paraître drôle au génie espagnol puisque leur amitié a perduré jusqu’à la disparition de ce dernier….

Photo David Douglas Duncan © Harry Ransom Humanities Research Center The University of Texas at Austin