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LES MULTIPLES VISAGES DE VIVANT DENON

DU 28 MAI AU 29 AOÛT 2011 Inauguration le 27 mai 2011

Quel homme se cache derrière les innombrables avatars du premier directeur du Louvre ?

Pierre-Paul Prud'hon (1758 - 1823) Le Baron Dominique-Vivant Denon Huile sur toile 61,5 x 51,5 cm Musée du Louvre, département des peintures, Paris © RMN, Paris, Daniel Arnaudet

 

MUSÉE DENON

3 rue Boichot (entrée par la place de l’Hôtel de Ville)
71100 CHALON-SUR-SAÔNE

INFORMATIONS :

• Tél : 03 85 94 74 41
• Fax : 03 85 94 70 03
• Site : www.museeniepce.com
beauxarts.denon@chalonsursaone.fr

HORAIRES :

Ouvert tous les jours, sauf le mardi et les jours fériés, de 9h30 à 12h et de 14h à 17h30

PRIX D’ENTRÉE :

Entrée libre

CONTACT PRESSE :

Emmanuelle Vieillard
• Tél : 03 85 94 74 41
• Fax : 03 85 94 70 03
E-mail communication.niepce@chalonsursaone.fr


Diplomate, dessinateur, graveur, homme de lettres, Vivant Denon (1747-1825), parfait amateur du XVIIIe siècle, devient le premier directeur du musée du Louvre et l’instigateur de la politique artistique napoléonienne. Au sein de ces nombreuses activités, se dégage une constante : la diffusion de l’art par l’organisation du musée, la reproduction des œuvres, l’élaboration des images du pouvoir. Le musée Denon, placé sous l’égide du grand homme né à Chalon-sur-Saône, consacre depuis 1895 ses efforts à la connaissance et la mise en valeur de son œuvre avec l’aide d’un comité scientifique présidé par Pierre Rosenberg, de l’Académie-Française, Président-directeur honoraire du musée du Louvre.


Une image savamment élaborée

C’est ainsi qu’a germé l’idée d’organiser des expositions-dossiers autour d’une œuvre, en collaboration avec le musée du Louvre. Proposition accueillie favorablement par Henri Loyrette, actuel Président-directeur du grand musée parisien, pour cette première édition afin de rendre hommage au premier directeur. De nombreux autres prêteurs contribuent à cette exposition avec des œuvres prestigieuses. L’étude des « multiples visages » de Vivant Denon constitue la première d’un cycle d’expositions consacré à son rapport au musée et à la diffusion de l’art. L’abondance des portraits et autoportraits de Vivant Denon peints, dessinés, sculptés, gravés en fait l’un des personnages les plus représentés de son temps. Mais le traitement et la construction de chaque image impliquent des intentions bien diverses. Denon a pris autant de soin à diffuser son image qu’à orchestrer la geste napoléonienne.


Benjamin Zix (1772-1811), Vivant Denon se penche sur les ossements du Cid, plume, encre brune, lavis et rehauts d'aquarelle. 35,6 x 30,5 cm. Cabinet des estampes, Strasbourg. © Musées de Strasbourg, Mathieu Bertola

Autour d'un portrait emblématique par Prud’hon

L’œuvre-référence de cette première exposition-dossier est le portrait de Vivant Denon, datant de 1813, et emblématique de ses hautes fonctions, par Pierre-Paul Prud’hon, Bourguignon lui aussi et l’un des plus grands peintres de cette génération. Inachevé, recadré, ce portrait pose d’emblée les questionnements nécessaires à propos de la construction de la légende denonienne. Des objets symboliques de ses activités et de ses rencontres exceptionnelles complètent l’iconographie, tels qu’une tasse à thé du cabaret égyptien de la Manufacture de Sèvres (Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau), le reliquaire profane de Denon (Musées de Châteauroux), le moulage de la tête de Vivant Denon (Musée de l’Homme / Muséum d'Histoire naturelle) ou une pierre gravée représentant Louis XV par la marquise de Pompadour (BNF, cabinet des Médailles)…


La construction de la légende

Les représentations de Denon relèvent de trois types : privé, public, et allégorique. Les portraits peints par Prud’hon et Greuze représentent l’homme en fonction mais révèlent avec retenue quelques traits de son intimité. Des portraits individuels de ses débuts dans la société aux représentations officielles de la fin de sa carrière où il figure toujours en bonne place (même s’il n’assiste pas à l’évènement représenté !) les occurrences de Denon se multiplient, permettant la construction de la légende. « Sauveur » du patrimoine espagnol, inlassable enquêteur sur les traces du patrimoine et de l’archéologie, Denon est omniprésent. Les autoportraits foisonnent : tantôt exercices de style tantôt revendications artistiques, ils sont marqués par un véritable sens de la mise en scène. Les « allégories intimes » sont plus complexes, et si certaines amusent comme Denon en faune, d’autres sont très ambitieuses comme Les souvenirs de Vivant Denon évoqués par le temps. Treize autoportraits sont rassemblés dans une grande lithographie, sur une bannière portée par le temps qui doit lui laisser encore un peu de répit et pourquoi pas l’opportunité de quelque désir amoureux…

Exposition organisée par la ville de Chalon-sur-saône en collaboration avec le musée du Louvre


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