3E BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE THESSALONIQUE
Revivifier les anciens carrefours

Axé sur la région méditerranéenne, sa culture, ses peuples, leurs émotions et leurs souffrances, vus à travers une perspective contemporaine, l’événement comprend cette année un programme principal et un programme parallèle. Il inclut des expositions, un atelier international de jeunes artistes, un festival de la performance, un colloque et une série de manifestations artistiques disséminées dans toute la ville. Il s'agit de la première opération commune du Mouvement des Cinq Musées de Thessalonique (5M), dont font partie le Musée archéologique de Thessalonique, le Musée de la culture byzantine, le Musée macédonien d'Art contemporain, la Fondation d'art Teloglion AUTH et, en chef de projet, le Musée national d'Art contemporain – Collection Costakis.

Le 3e Biennale d'art contemporain de Thessalonique est financée au titre du programme opérationnel 2007-2013 Macédoine-Thrace, et est co-financée par l'Union européenne (Fonds européen de développement régional), avec le SMCA (Musée national d’Art contemporain) comme destinataire légal des fonds.

Elle est également partie prenante du programme «Carrefour culturel de Thessalonique» du ministère grec de la Culture et du Tourisme, qui se concentre cette année sur le Proche-Orient. La Biennale est soutenue par la Ville de Thessalonique, par le Département de la Culture, de l’Éducation et du Tourisme et par le 9e Ephorat des Antiquités byzantines, conjointement avec d'autres partenaires culturels et éducatifs.

Le programme principal: « Entre le marteau et l'enclume »

Dans le climat actuel d'instabilité qui promet beaucoup et est en même temps lourd de menaces, le titre « Entre le marteau et l'enclume » prend une résonance particulière. Il capte le sentiment de fragilité et de danger qui plane sur la Méditerranée au sens large et sur la psychologie de l'individu. Touchés par un sentiment de danger imminent et de doute « hamlétien », les artistes contemporains produisent un travail qui se caractérise souvent par une attitude défensive et ironique. Le programme principal tire son inspiration de la ville, comme une métaphore du caractère multiculturel de son histoire. Chacun des lieux de la Biennale (cinq monuments historiques et cinq musées) constitue un épisode de ce récit global. Ces épisodes sont inspirés par les usages à la fois ancien et actuel des bâtiments, par leur contribution passée et contemporaine à la vie sociale et politique de la ville, et les artistes et leurs œuvres ont été choisies dans cette optique particulière. Par conséquent, les visiteurs des expositions se déplaceront à pied dans la ville et joueront en même temps un rôle dans sa vie et dans son histoire.

Aller plus loin: le programme parallèle

Un très riche programme parallèle a été mis en place. Au Musée archéologique, «Les Juifs à Thessalonique. Des traces indélébiles dans l'espace » est une tentative de recomposition du « palimpseste » de la plus importante communauté juive de Grèce. Au Musée de la culture byzantine, «Byzance & les Arabes» présente les relations et les interactions qui se sont développé entre Byzance et les Arabes du VIIe siècle après J.-C. jusqu'en 1453 (prise de Constantinople par les Ottomans), visant à souligner les aspects caractéristiques des deux cultures. Au Musée macédonien d'Art contemporain, « Images itinérantes » est un forum nomade qui rapproche l'Occident et l'Orient en recherchant les différents concepts d' « image », les idéologies et les conditions géoculturelles qui les ont fait naître.

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De la collection Costakis au Festival de la performance

Au Lazariston Moni (Musée national d’Art contemporain), siège de la Collection Costakis, des œuvres de l'avant-garde russe sont présentées dans les deux principaux halls d'exposition, en découpages thématiques, et en parallèle avec une sélection d'œuvres des artistes participant au programme principal. À la Fondation Teloglion, « Objets et fragments de Fustat » interroge la valeur du fragment, du vestige, comme marqueur de culture, en étudiant la première capitale de l'Egypte pendant la période de la domination arabe (VIIe siècle après J.-C.). L’Atelier international de jeunes artistes, « Domino », se tiendra du 18 septembre au 7 octobre (suivi d'une exposition jusqu'au 7 novembre) tandis que le Festival de la performance de Thessalonique, avec ORLAN en invitée d'honneur, est programmé du 19 au 25 septembre. Enfin, en novembre 2011 (la date et le lieu exacts seront prochainement annoncés), la 3e Biennale d'art contemporain de Thessalonique accueillera une réunion du Parlement culturel de la Méditerranée (PCM), qui sera accompagnée d’une série de conférences.

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