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SORCIÈRES
Mythes et réalités

DU 23 NOVEMBRE 2011 AU 31 MARS 2012

Expliquer un fait social en rapprochant le regard des artistes, des historiens et des ethnologues

La leçon avant le sabbat (Huile sur toile) Louis Maurice Boutet de Monvel - 1880 Nemours, château-musée © Photo RMN, René Gabriel Ojéda

 

L’ADRESSE MUSÉE DE LA POSTE

34 Boulevard de Vaugirard
75015 PARIS

INFORMATIONS :

• Tél : 01 42 79 24 24
• Site: www.ladressemuseedelaposte.fr

HORAIRES :

• Tous les jours de 10h à 18h sauf dimanche et jours fériés.
• Nocturne le jeudi jusqu’à 20h.

PRIX D'ENTRÉE :

• Plein tarif : 6,50 €
• Tarif réduit : 5 €
• Gratuit pour les moins de 13 ans.
Donne droit à la visite des collections permanentes.

COMMISSARIAT :

Patrick Marchand

CONTACT PRESSE :

Marie-Anne Teulat
• Tel : 01 42 79 23 29 / 06 74 56 14 01
marieanneteulat@gmail.com
marie-anne.teulat@laposte.fr


Diables et démons ont quitté leur séjour infernal et établi leur demeure à l’Adresse Musée de La Poste pour quatre mois. C’est par l’intermédiaire de leurs suppôts - les sorcières – qu’ils font entendre leurs voix. Pourquoi les sorcières et non les sorciers ? Parce que le mal – c’est bien connu – est féminin. Un dicton populaire sans ambiguïté nous le rappelle « Entre femme et diable, choisis… mais réfléchis ! ». L’Histoire confirme cette identité entre femme et diabolisme : 80% des procès en sorcellerie des XVIe et XVIIe siècles – haute période épidémique en fait de sorcellerie – mettent en cause des femmes.


Le martèlement de la rate Dessin aquarellé de Gaston Vuillier. Fin XIXe siècle. Ville de Tulle, Musée du Cloître

Direction le bûcher

L’exposition débute avec l’imaginaire de la sorcellerie dans l’art du XVIIe au XXe siècle. Artistes hollandais et peintres modernes multiplient représentations de sabbats et scènes d’exorcisme. Puis viennent les œuvres des affichistes qui ont annoncé des monuments cinématographiques comme La beauté du diable de René Clair (1949). Parmi les maquettes de décor composées pour les films du début du siècle figure un Méphistophélès dessiné de la main de Georges Méliès lui-même. Le visiteur découvre ensuite la tragique histoire des sorcières, ces femmes condamnées sur la rumeur ou la mauvaise réputation, à une époque où l’Occident est ébranlé par les calamités naturelles (peste de 1348), la guerre de Cent Ans, les hérésies et guerres de Religion. Au XVIIe siècle, en plein siècle de la Raison, des centaines de sorcières sont envoyées au bûcher au terme de procès expéditifs menés par des juges obsédés par le diable. On suit l’incroyable procès des sorcières du Labourd (pays basque) en 1609 à travers les dix-huit tableaux composés en 1938 par José Gonzalès de la Peña.


Louviers, Loudun et l’affaire des poisons

La visite se poursuit avec quelques affaires qui ont eu un grand retentissement dans toute la France, d’Aix-en-Provence (1601) à Louviers (1643) en passant par Loudun (1634). Ces affaires furent considérées comme des scandales car elles mettaient en cause des prêtres, directeurs de conscience, accusés d’avoir abusé de religieuses. La sorcellerie, sous ses aspects de possession démoniaque, était entrée dans les couvents. On notera encore, dans la chronique judiciaire de Paris, l’affaire des poisons (1670) qui inquiéta la Cour car les plus hautes personnalités du royaume y étaient impliquées. 1682 marque la fin des procès de sorcellerie mais on ne sera pas pour autant débarrassé des sorcières. Les bûchers se sont éteints mais les pratiques de sorcellerie restent vivaces dans nos provinces tant la croyance dans l’efficacité des maléfices et des envoûtements d’amour est ancrée au fond de nous-mêmes.


Aujourd’hui encore…

Après l’imaginaire de la sorcellerie et la triste réalité des procès historiques, le visiteur parcourt les campagnes françaises, du XIXe siècle aux années cinquante, au milieu d’objets renvoyant les uns à nos superstitions, les autres à la « pratique » des sorciers. On pourrait dresser un inventaire à la Prévert du « patrimoine » de la sorcellerie tant celui-ci est hétéroclite : talismans, amulettes, reliquaires, grimoires, « pierres de tonnerre » pour conjurer l’orage ou « pierres à venin » pour guérir divers maux, plantes toxiques ou hallucinatoires, objets divers investis d’une charge magique servant à protéger tout autant qu’à jeter un sort. Effrayantes sont ces figurines à l’effigie d’une personne et plantées d’aiguilles à l’endroit où l’envoûteur veut porter la douleur. Terrifiantes sont ces figures de diable fabriquées par des artisans pour le compte d’une « sorcière » de la Creuse qui a fait de son art un véritable commerce. C’était dans les années quarante. C’est aujourd’hui. La sorcellerie n’est pas une relique du passé…


PUBLICATION :

• Catalogue de l’exposition en vente à la boutique.



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