Satchmo, les carnets de collages de Louis Armstrong
Steven Brower
On savait qu’il était chef d’orchestre, trompettiste, chanteur, acteur, mémorialiste. Il faudra désormais ajouter, de façon posthume, une autre flèche à son arc : Louis Armstrong était aussi « collagiste ». Et lui qui était plutôt précoce – vendeur de journaux à 7 ans, arrêté à 12 ans pour avoir tiré des coups de feu dans Perdido Street, marié à 16 ans – il se met tardivement à ce violon d’Ingres. L’ouvrage rassemble ces compositions réalisées de 1953 à sa mort, en 1971, mêlant coupures de journaux, pochettes de disques, photos, cartes de vœux, télégrammes de la Western Union et bouts de sparadrap, le tout collé sur du carton ou des boîtes d’enregistrement. « Satchmo » se met en scène avec ses amis et ses contemporains – King Oliver, Bing Crosby, Dean Martin, jusqu’au pape et à Leslie Caron. Il arrive qu’il y ait quelque femmes déshabillées ou un joli derrière mais les légendes disent avec drôlerie qu’il se débarrassait très vite de ce genre de créations : Lucille Wilson, sa femme (la quatrième et dernière), veillait à défendre les bonnes mœurs… • Satchmo, les carnets de collages de Louis Armstrong, par Steven Brower, La Martinière, 2009, 258 p., 32 €, ISBN : 978-2-732-439198 |
Critique parue dans la newsletter N° 141 - du 2 juillet 2009 au 9 septembre 2009