L’art et l’histoire de la caricature
Laurent Baridon et Martial Guédron
Des vases grecs et des ostracons égyptiens jusqu’à Cabu, la caricature a fait tourner le monde. En voici un panorama complet, qui n’oublie ni les grands Italiens (Léonard de Vinci, Bernin croquant le pape pour qui il travaille !), ni le siècle des Lumières (Hogarth, évidemment, et Rowlandson). Lorsque les procédés de reproduction seront au point, ce sera la grande époque des journaux : Le Rire, l’Assiette au Beurre ou, à l’étranger, Simplicissimus, Krokodil ou Punch. Le métier n’était pas de tout repos puisque la censure s’est longtemps exercée (et s’exerce encore !) à l’égard de ces crayons trop libres. L’ouvrage, qui est bien sûr largement illustré, rappelle que la caricature ne s’est pas uniquement exprimée en deux dimensions. Des portraits-charges en terre ou plâtre, dont Daumier fut un des représentants, aux pommeaux de canne, manches de parapluies ou de chausse-pied, on a mis partout les personnages que l’on voulait brocarder. Alexandre Calder, avec son extraordinaire sculpture en fil de fer de Joséphine Baker, fut l’un des derniers à pratiquer le genre. • L’art et l’histoire de la caricature, par Laurent Baridon et Martial Guédron, éditions Citadelles et Mazenod, 2006, ISBN : 2-85088-222-4, 304 p., 65 € |
Critique parue dans la newsletter N° 27 - du 7 décembre 2006 au 13 décembre 2006