ÉCRITS SUR L'ART

Le noir

Gérard-Georges Lemaire

Peste noire, Vierge noire, trous noirs, humeur noire : il manquerait quelque chose à l’humanité si elle n’avait pas cette couleur pour exprimer ses états d’âme, ses souffrances, ses mystères. Mais lorsqu’il s’agit de représentation, on hésite parfois. Certaines époques ont ainsi quasiment banni le noir de leurs fresques ou tableaux. C’est le cas du Moyen Age ou du XVIIIe, tout entier à sa foi dans le progrès. D’autres au contraire lui ont voué un culte. Que l’on pense aux romantiques ou à notre XXe siècle si chargé en révolutions. De Malévitch à Rothko, Barnett Newman ou Soulages, le noir s’y est fait omniprésent. Sans forcément avoir une connotation négative : on se souvient d’une campagne publicitaire vantant le Portugal comme « pays où le noir est couleur ». Pour exposer la saga de cette couleur pas comme les autrees, l’auteur part des grottes ornées du Néolithique et des gravures de Dürer. Avant d’arriver à nos jours, il passe par des moments charnières qui ont nom Piranèse, Le Caravage, Friedrich, Goya, Munch Et fait même quelques rencontres inattendues, en la personne des Nabis ou de Matisse. Le dernier chapitre aborde les créateurs contemporains : l’aventure du noir n’est pas finie.

• Le noir, par Gérard-Georges Lemaire, éditions Hazan, 2006, 256 p., 50 €.

Le noir - Gérard-Georges Lemaire


Critique parue dans la newsletter N° 5 - du 18 mai 2006 au 24 mai 2006

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