Gustave Van de Woestyne
Robert Hoozee et Cathérine Verleysen
Quand les peintres ont pris goût à travailler au contact de la nature, cela a donné naissance à plusieurs écoles, étalées sur un bon demi-siècle, dont Barbizon est emblématique. En Belgique, l’école de la Lys, plus tardive, marquée par le symbolisme, a été la principale. Parmi ce groupe de peintres installés en bord de rivière, Gustave Van de Woestyne est l’un des plus déroutants, tant son style a décrit des méandres au cours de sa vie (1881-1947), passant de compositions religieuses marquées par l’apport de Maurice Denis à des scènes paysannes, qui réactualisent Bruegel et Jérôme Bosch. Dans ses portraits d’hommes du monde ou de membres de sa famille, il se rapproche au contraire d’un courant néo-classique, tel qu’a pu le représenter Achille Funi en Italie à la même époque. Catalogue de l’exposition qui lui est actuellement consacrée au musée des Beaux-Arts de Gand, cet ouvrage décrypte son œuvre en suivant une trame chronologique, qui se prête bien à la présentation de ses engouements successifs.
|
Critique parue dans la newsletter N° 171 - du 15 avril 2010 au 21 avril 2010