Portraits, collections du Centre Pompidou
Collectif
Alain Seban, président du Centre Pompidou, a récemment annoncé son souhait de mener une « politique de marque » pour contribuer au financement de l’institution. L’exposition à la Fondation Pierre Gianadda (jusqu’au 24 juin 2012) d’une sélection de portraits en est une illustration. La multiplication de ces déplacements temporaires de collections (l’Ermitage au Prado, le Louvre à Atlanta, etc.) laisse perplexe… Ils ne semblent légitimes que lorsqu’ils font découvrir des musées « inconnus » (comme la collection Brukenthal de Sibiu, en Roumanie, montrée au musée Jacquemart-André en 2009). Cependant, force est de constater qu’une thématique comme celle des portraits permet de poser un nouveau regard sur un fonds très riche et de redécouvrir des pièces souvent laissées dans les réserves. Ainsi, du buste de Picasso par Gargallo au nu de prostituée par Marquet, du Chaliapine plein de morgue de Boris Grigorieff au Guynemer tranformé en icône par Roger de La Fresnaye, la promenade concède quelques surprises.
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Critique parue dans la newsletter N° 257 - du 26 avril 2012 au 2 mai 2012