Guide du Paris surréaliste
Sous la direction d’Henri Béhar
Certains lieux existent encore comme Les Deux Magots, la Closerie de Lilas, ou le Studio des Ursulines (en 1929, Buñuel y avait fait provision de cailloux dans ses poches pour les lancer sur le public s’il se montrait réticent devant Un chien andalou). D’autres ont disparu comme l’appartement du 54, rue du Château dans le XIVe arrondissement, où se réunissaient Marcel Duhamel, Desnos et Prévert, ou le Studio 28, où eut lieu la projection de L’Age d’or. Tous composent une géographie idéale du Paris surréaliste de l’entre-deux-guerres. Ce vademecum, qui manque malheureusement d’un index des rues, ne se présente pas comme un dictionnaire mais comme un recueil de promenades centrées sur les grands noms du mouvement. On suit Aragon dans les passages de la Rive droite, Crevel jusqu’au cimetière de Montrouge, où il est enterré, Soupault sur les quais de la Seine, Breton entre la rue Fontaine et l’hôtel des Grands-Hommes. Une façon de lever les yeux et d’ancrer les avant-gardes dans la topographie.
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Critique parue dans la newsletter N° 263 - du 7 juin 2012 au 13 juin 2012