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CATALOGUES D'EXPOSITION

Paul Delvaux, le rêveur éveillé

Collectif

Magritte a depuis longtemps monopolisé le surréalisme belge. Depuis qu’il a un musée à son nom au cœur de Bruxelles, sa dictature est encore plus implacable. On sait pourtant que le plat pays a été prodigue en la matière : Marcel Mariën, Louis Scutenaire, E.L.T. Mesens et Marcel Broodthaers mériteraient d’être mieux connus. Quant à Paul Delvaux, l’aîné de Magritte, il resurgit à intermittences, comme une locomotive sortant d’un tunnel… Ce catalogue, qui accompagne l’exposition du musée Cantini à Marseille, fondée sur la collection du musée d’Ixelles, rappelle les grandes sources d’inspiration de l’artiste à l’étonnante longévité (il est mort en 1994 à 97 ans). D’abord, les tramways, les gares et les trains, de préférence la nuit ; puis, des nus féminins, éthérés et énigmatiques, placés entre des colonnes et des escaliers; enfin, des ossements à tout va, rappelant les monstres du cabinet de curiosité Spitzner, qui le fascinèrent à la foire du Midi. On a oublié la puissance subversive de cette peinture, qui malaxe l’Antiquité avec la métaphysique de Chirico. Lors de la biennale de Venise 1956, ses squelettes provoquèrent, dit-on, la colère du cardinal Roncalli, futur pape Jean XXIII…


Paul Delvaux, le rêveur éveillé, éditions Snoeck, 2014, 172 p., 30 €.

Paul Delvaux, le rêveur éveillé - Collectif


Critique parue dans la newsletter N° 352 - du 19 juin 2014 au 25 juin 2014

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