La Phrase, une expérience de poésie urbaine
Karelle Ménine et Ruedi Baur
« Nous avons voulu mettre la littérature dehors », écrivent les auteurs. Dans le bon sens du terme : la plastiquer sur les murs, les trottoirs, la chaussée, les dalles de béton, la prison… Mené par Karelle Ménine et Ruedi Baur, le projet « la Phrase » a été l’un des moments forts de Mons 2015 (capitale européenne de la culture). Ces 10 km de poésie, de philosophie ou de révolte, ont été tirés de Verlaine, de Lacan, ou du poète Fernand Dumont, mort en 1945 à Bergen-Belsen. Partant de la gare et y arrivant, comme un train des lettres, ils se sont disséminés dans toute la ville. Comme la fourmi de 18 mètres de Desnos, on croira plus tard à une affabulation. Heureusement, il en reste ce livre, qui décrit la démarche, les difficultés administratives ou l’intervention de personnalités inattendues comme Patti Smith.
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Critique parue dans la newsletter N° 432 - du 19 mai 2016 au 25 mai 2016