L’école enchantée de Raylambert
Daniel Durandet et Yves Frémion
Né à Elbeuf, formé au Havre puis aux Arts décoratifs à Paris où il aura pour professeur le père de Paul Morand, Raymond Lambert (1889-1967) est bien oublié aujourd’hui. Pourtant, sous le pseudonyme assez transparent de Raylambert, il s’attira les éloges appuyés de stars comme Picasso ou Dali. Ce dernier voyait en lui le « chaînon manquant » entre Benjamin Rabier et Hergé. C’est que le génie de Raylambert, bien qu’il ait tâté de la publicité, du décor de théâtre ou de la carte postale, s’incarna surtout dans un domaine précis : l’illustration de manuels scolaires. Pendant une trentaine d’années, à partir de 1931, il contribua à révolutionner les sinistres pensums de la Troisième République. Travaillant pour les plus grands éditeurs - Delagrave, Belin (qui est publie le présent ouvrage), Magnard ou Didier - il imagina des vignettes qui rendaient plus colorées les leçons d’arithmétique, d’histoire, de géographie, d’éducation civique et donnait à la grammaire honnie un aspect presque aimable.
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Critique parue dans la newsletter N° 453 - du 8 décembre 2016 au 14 décembre 2016