ARCHITECTURE, URBANISME

Paris Art déco

Emmanuel Bréon et Hubert Cavaniol, photos de Laurent Thion

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’Europe tente de conjurer dans les Années folles le nouveau désastre qui s’annonce. Cette saison, incarnée par Joséphine Baker, le Bœuf sur le toit, le jazz et les toiles de Tamara de Lempicka, a également donné une magnifique floraison architecturale. Si l’on date commodément l’Art déco de l’Exposition internationale de 1925, il déborde bien sûr ces limites. On remonte ici aux premières réalisations d’Auguste Perret (dont le théâtre des Champs-Elysées, 1911) et l’on pousse jusqu’en 1938 avec le collège hollandais à la Cité universitaire. L’ancien musée des arts d’Afrique et d’Océanie, la Coupole, le cinéma Rex sont des témoignages emblématiques mais l’intérêt de l’ouvrage est de rappeler que l’esthétique Art déco a touché tous les registres : les postes, les lycées (celui de la rue des Morillons, par Pierre Sardou), les théâtres (les Folies-Bergère), les immeubles d’habitation, jusqu’aux piscines (Molitor). La Banque Transatlantique, qui est à louer pour avoir contribué au financement de cet ouvrage, possède effectivement un décor admirable (celui de l’ancienne banque Scalbert-Dupont) mais l’on regrette que les notices ne soient pas aussi détaillées sur d’autres fleurons méconnus comme l’immeuble de l’avenue Stéphane-Mallarmé, dont le vertigineux escalier est habilement rendu en photo.


Paris Art déco, par Emmanuel Bréon et Hubert Cavaniol, photos de Laurent Thion, Somogy, 2017, 240 p., 39 €.

Paris Art déco - Emmanuel Bréon et Hubert Cavaniol, photos de Laurent Thion


Critique parue dans la newsletter N° 472 - du 4 mai 2017 au 10 mai 2017

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