Vingt ans d’intimité avec Edmond Rostand
Paul Faure
La gloire à 29 ans avec Cyrano de Bergerac. L’Académie française à 33 ans. Puis, soudain, rien, le quasi silence pendant six ans (1904-1910). Que se passe-t-il ? Une panne d’inspiration ? Non, Edmond Rostand (1868-1918) est toujours aussi occupé mais il travaille au chef-d’œuvre de sa vie : la villa Arnaga, à Cambo-les-Bains, au Pays basque. Il la concevra ainsi que ses magnifiques jardins, supervisant son organisation intérieure ainsi que les plus minimes détails mobiliers. Ces souvenirs, écrits par un admirateur devenu ami, racontent sur un ton spirituel la vie de l’auteur de théâtre le plus joué en France, ses liens avec Sarah Bernhard, Constant Coquelin ou son propre fils, le futur biologiste Jean Rostand. Mais ils sont particulièrement justes dans la description de cette œuvre totale que fut sa maison basque posée au milieu d’un étonnant parc à la française. Le biographe en savait quelque chose : Paul Faure en deviendra lui-même, bien plus tard - en 1962, à 86 ans ! - conservateur lorsque la Villa Arnaga sera rachetée par la ville et deviendra musée municipal.
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Critique parue dans la newsletter N° 477 - du 8 juin 2017 au 14 juin 2017