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Nicolas Régnier, l’homme libre

Sous la direction d’Annick Lemoine et d’Adeline Collange-Perugi

Accompagnant la première rétrospective dédiée au caravagesque français Nicolas Régnier (au Musée d’arts de Nantes jusqu’au cc), ce catalogue a la vertu de proposer de véritables notices (avec les provenances), ce dont se dispensent un nombre croissant de publications. Pour ce peintre qui goûtait certaines thématiques particulières - la Madeleine pénitente mais aussi le Camouflet, farce de carnaval où l’on mettait une mèche allumée sous le nez d’un dormeur - il est toujours excitant de savoir entre quelles mains elles sont passées au cours des trois derniers siècles. Caravagesque français, disions-nous ? Pas vraiment : honoré d’une longue vie (1588-1667), Régnier en a en effet passé la plus grande partie en Italie, d’abord à Rome (de 1620 à 1626) puis à Venise (de 1631 à sa mort). Des cartes montrent ses lieux de résidence : mobile comme un jeune ambitieux à Rome (cinq domiciles différents), stable comme un peintre reconnu à Venise (il ne quitte pas la paroisse San Cassiano). Capable des plus beaux clairs obscurs comme son inspirateur Caravage (qu’il n’a pas connu), virtuose de la physionomie, des chairs et des regards, Régnier a aussi été admiré, curieusement, pour des portraits de cour (notamment des Farnèse) à l’opposé, empesés, statiques, qui évoquent des mannequins de bois…


Nicolas Régnier, l’homme libre, sous la direction d’Annick Lemoine et d’Adeline Collange-Perugi, Musée d’arts de Nantes/Liénart, 2017, 272 p., 33 €.

Nicolas Régnier, l’homme libre - Sous la direction d’Annick Lemoine et d’Adeline Collange-Perugi


Critique parue dans la newsletter N° 496 - du 14 décembre 2017 au 20 décembre 2017

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