Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan
Andréa Lauterwein
Depuis des décennies, Anselm Kiefer (né en 1945) est obsédé par la mémoire du nazisme et de ses horreurs, qu’il tente d’exorciser par une peinture très matérielle, alliant sable, fleurs séchées, paille, graines de tournesol, cendres, bâtons brûlés ou livres de bronze… Originaire de Donaueschingen, un lieu marqué par le mythe germanique des Nibelungen, Kiefer n’en finit pas d’essayer de comprendre l’indicible. Les poèmes de Paul Celan, qui a perdu toute sa famille dans les camps et qui s’est suicidé en se jetant du pont Mirabeau, lui ont longuement servi de fil conducteur dans cette quête. Le livre mène une analyse serrée de ce rapport entre l’écrit et création plastique, dans une langue parfois ardue. L’ouvrage a reçu le prix Artcurial du livre d’art contemporain. • Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, par Andréa Lauterwein, éditions du Regard, 2006, ISBN : 2-84105-159-5, 59 € |
Critique parue dans la newsletter N° 23 - du 9 novembre 2006 au 15 novembre 2006