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Tout pour les créateurs en herbe

La Grande Halle de la Villette accueille pour deux jours la 4e édition du Salon des formations artistiques.

Comme les autres salons spécialisés organisés par L’Etudiant, le Salon des formations artistiques est essentiellement destiné aux 15-25 ans qui cherchent à se repérer dans le dédale des formations publiques et privées existantes - BTS, diplômes des métiers d’art (DMA) et diplômes nationaux d’arts et techniques (Dnat) - et à mieux comprendre l’évolution des différents secteurs d’activité. La centaine d’exposants réunis cette année représentent en effet des champs aussi variés que l’architecture et la décoration, l’audiovisuel, la mode, les métiers du spectacle, le management culturel ou les métiers du livre ou du multimédia…

Parmi ces exposants figurent des écoles anciennes ou récentes, chacune ayant tout à gagner de cette confrontation avec de potentiels étudiants… Pour l’une des quatre écoles supérieures de la Ville de Paris, la prestigieuse école Boulle, l’important n’est évidemment pas de se faire connaître. Après plus d’un siècle d’activité dans le domaine du bois, du métal et l’ameublement, il s’agit au contraire de faire une mise au point concernant la réalité de l’enseignement. « Un tel salon nous offre l’occasion d’éclaircir la particularité de notre formation. Certains étudiants en ont une vision « fourre-tout » et pensent que nous préparons aussi au domaine de la mode ou du multimédia », explique Jean-François Vannière présent aux tables rondes des précédentes éditions. Pour Créapole, la médiatique école de création management créée il y a vingt ans, l’enjeu est différent. « Comme les années précédentes, nous serons là, explique Philippe Le Bihan. « C’est un salon ciblé pour tous ceux qui se destinent à la création et incontournable pour une école comme la nôtre ». Un salon dans lequel les écoles prennent contact avec leurs futurs élèves comme l'explique également Jean-Pierre Le Bourhis de Gobelins, l'école de l'image, leader dans le domaine du dessin animé et des multimédias. « L'année dernière, ce salon nous a apporté plus de 2500 contacts. Nous ne pouvons que le privilégier ».

Un avis qui n’est pas partagé par tous quand on en juge par les illustres absents… Ainsi, l’école Estienne qui offre l’une des meilleures formations aux métiers du livre sur le plan technique et artistique. Frédérique Lemire, proviseur-adjoint s’explique à ce sujet : « Nous avons déjà un nombre de candidatures incommensurablement supérieur à nos capacités d’accueil et nous sommes soucieux de maintenir une bonne qualité de recrutement. Alors même si on a toujours besoin que l’on parle de nous en bien, des salons comme celui-ci, ce n’est pas motivant. Cela nécessite de déployer beaucoup d’énergie pour finalement décourager les jeunes ». Manque de places dans les établissements mais surtout de débouchés professionnels…


 Zoé Blumenfeld
18.01.2002