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Marché

Les antiquaires sont de retour à New York

Le Winter Antiques Show ouvre en changeant provisoirement de lieu d’exposition. Les résultats de ce salon très sélectif fourniront une indication sur l’état du marché.


© Olde Hope Antiques
Le Winter antiques Show est l’un des grands moments du début d’année à New York. Son inauguration, ce soir, présidée par l’architecte Richard Meier, attirera au Hilton de l’Avenue of Americas, sera suivie de près par les chroniqueurs mondains. Soixante-dix galeries font partie de la 48e édition de ce salon très fermé, dont les bénéfices sont attribués à l’East Side House Settlement, une organisation caritative du South Bronx. Traditionnellement, le salon se tient au Seventh Regiment Armory. Mais les événements récents, qui ont conduit à y réinstaller la Garde Nationale, l’ont contraint à se trouver un autre siège.

Les antiquaires français sont en très petit nombre. Carolle Thibaut-Pomerantz, dont la structure de base est à New York, y effectuera sa première participation «parce que c’est un des meilleurs salons. Nous y présenterons une Allégorie des Cinq Sens, trois panneaux faits pour l’Exposition universelle de 1855 par Jules Desfossés.» Chez Philippe Perrin, on en est déjà à la sixième participation. «C’est un salon très éclectique, où se mêlent l’art américain, les enluminures, le mobilier 18e siècle, et assez fermé. Nous avons été les premiers Français à y participer, après plusieurs demandes. Il semble aujourd’hui s’ouvrir davantage. Nous avons décidé d’y aller car janvier est un mois plutôt calme en Europe. Les stands sont de petites dimensions. Nous exposons cette année, notamment, un bureau plat Louis XVI en marqueterie de bois de rose avec une ornementation de bronze doré et une paire de cache-pots Régence en porcelaine de Chine.»

Parmi les participants, on note bien sûr une forte représentation américaine (Gerald Peters, E & J Frankel, Donald Ellis avec une couverture navajo, Hyland Granby dont le stand montre l’aigle sculpté par John Halley Bellamy, mascotte de l’année, ou Thomas Colville qui a sur ses cimaises un Corot et un Daubigny) et britannique (Robert Young, les bronzes hellénistiques de Rupert Wace). Une exposition spéciale sera consacrée au mobilier américain de la collection du Pont, qui recense, dans sa superbe propriété du Delaware, près de 100 000 objets américains. L’heure, on le comprend, est au patriotisme…


Bergère 18e siècle par JB Tilliard, © Mallett

 Rafael Pic
19.01.2002