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Annulation judiciaire de la vente d'un Balthus à Drouot-Montaigne

PARIS, 21 jan (AFP) - La Cour d'appel de Paris a confirmé le 15 janvier l'annulation de la vente d'une oeuvre de Balthus, qui s'est révélée fausse après avoir été adjugée lors des premières ventes à la salle Drouot-Montaigne, le 21 novembre 1988, par Me Francis Briest, a-t-on appris lundi auprès de la Cour. Lors de cette vente, Me Briest avait notamment adjugé pour plus de 4 M d'EUR (26,5 MF) une oeuvre de Pierre Bonnard, "La Place de Clichy", mais le dessin de Balthus, "La Femme au bain", avait été jugé faux par l'artiste lui-même lorsqu'il l'avait vue, en octobre 1996, à l'exposition "Omaggio a Balthus", à Rome. Ce dessin avait été acheté pour 61.000 EUR (400.000 F) par un acheteur japonais, M. Jungo Shono, qui a engagé un procès contre Me Briest et l'expert André Schoeller, qui avait examiné l'oeuvre avant la vente. M. Shono, assisté de Me Jean-Jacques Neuer, avait saisi la justice lorsque Balthus avait nié en être l'auteur. Me Anne Lakits-Josse, avocat de Me Briest, avait plaidé que le commissaire-priseur n'était pas fautif puisqu'il avait fait procéder à une expertise avant la vente. Mais la Cour d'appel, présidée par Christian Charruault, a jugé que "le commissaire-priseur qui met en vente une oeuvre d'art, présentée sans réserves comme étant l'oeuvre d'un artiste, en affirme l'authenticité et engage sa responsabilité". La responsabilité de l'expert a également été retenue par les juges qui ont condamné le vendeur, en échange de la restitution de l'objet, à rembourser le prix et le commissaire à rembourser ses honoraires.

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22.01.2002