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Musées

Les maux du Louvre

Entre la direction du musée parisien et les administrations, la saga continue

PARIS, 30 jan (AFP) - La Cour des comptes épingle "les carences préoccupantes" de la gestion de l'établissement public du musée du Louvre, insistant sur son autonomie "largement fictive", dans son rapport 2002 qui doit être rendu public jeudi. Le premier Président de la Cour des Comptes, François Logerot, a confirmé mercredi les conclusions de ce rapport, qui avait été divulguées par Le Figaro. Le rapport sur la période 1993-2000 rappelle que le musée comptait, au 31 décembre 2000, "près de 1.900 agents dont 60% sont des fonctionnaires, gérés par le ministère de la Culture. Cette situation empêche l'établissement public de connaître le nombre des emplois qui lui sont affectés et ne permet pas à son président d'exercer son autorité sur les personnels. Il ne maîtrise pas l'attribution des primes et les suites données à ses demandes de sanctions disciplinaires". Le Président-Directeur du Louvre, Henri Loyrette, dans sa réponse à la Cour, indique que "l'une des principales novations dans le contrat d'objectifs et de moyens entre le musée et ses ministères de tutelle qui couvrira la période 2002/2004 est la déconcentration de la gestion du personnel titulaire qui sera effective au 1er janvier 2003". Par ailleurs, la Cour souligne que "les jours non travaillés représentent en moyenne 50% des jours de l'année et pour les surveillants de nuit, les nuits non travaillées représentent 74% des nuits de l'année. Le Président du Louvre note que "s'il est exact qu'un certain nombre d'agents connaissent une durée annuelle de temps de travail inférieure à 1.600 heures, cette situation est en général, justifiée par la pénibilité ou les conditions spécifiques de l'exercice de leur activité. En ce qui concerne le corps des agents de surveillance, le chiffre de l'absentéisme, toutes causes et tous agents confondus, n'était que de 8,4% en 2001".

La Cour des Comptes estime qu'il n'y a pas de politique commune dans la gestion des collections entre chacun des sept départements du Louvre et que quatre systèmes informatiques coexistent. En outre, les inventaires ne permettent pas de connaître le nombre exact des oeuvres. Renforcement de la cohésion et inventaire sont une priorité, répond M. Loyrette. Si la Cour remarque que le musée n'est jamais ouvert dans sa totalité (près d'un quart des salles sont fermées à tour de rôle, faute de surveillants), le Louvre répond que la "simplification des procédures de recrutement sur concours de certains agents titulaires (220) et du transfert au Louvre de la responsabilité en la matière devrait résorber les déficits correspondant d'ici 2004 et améliorer très significativement le taux d'ouverture des salles du musée".

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  AFP
31.01.2002