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Expositions

Léon Wyczolowski, Le lac noir à Tatra, 1906
© Musée National de Cracovie


1900-2000 : un siècle d'estampes polonaises

Le Centre de la gravure de La Louvière nous invite à parcourir les mouvements artistiques du 20e siècle et à découvrir des artistes encore inconnus en France.

Pays à l’honneur dans le cadre du festival Europalia 2001, la Pologne nous livre ses richesses artistiques. Découverte d'un pays et de ses artistes. « Le Centre de La Louvière a été sollicité pour présenter la tradition de l’estampe polonaise du 20e siècle : dynamique, expérimentale, diversifiée sont les termes qui la définissent le mieux .» nous déclare Catherine de Braekeleer, directrice du Centre. Les 300 estampes exposées proviennent toutes des musées de Cracovie, de Varsovie ou de collections privées. « Jamais une exposition de cette envergure n’a eu lieu en France.»

Très fortement marquée par les événements politiques, l'art graphique polonais laisse percevoir blessures et censures infligées aux artistes durant ce siècle. « Le Cycle dit des cyclistes réalisé par Wejman Mieczyslaw évoque de manière détournée la situation cataclysmique du pays après-guerre. Subtilité et métaphore donnent aux œuvres un caractère contestataire important.»Une tendance à l’expérimentation, un savoir-faire de haut niveau et une indépendance artistique caractérisent la création polonaise du 20e siècle.

Le choix d’un parcours chronologique n’est pas anodin. « La première partie de cette présentation témoigne du dynamisme et de l’ouverture sur le monde du mouvement Mloda Polska ou Jeune Pologne, l’équivalent du courant Art Nouveau en Europe. »Découverte des lithographies modernes de Stanislawski, des études de paysages de Léon Wyczolkowski, les eaux-fortes de Jozef Pankiewicz et les gravures sur toile cirée de Jablczynski. « La seconde section de l’exposition met en avant les personnalités majeures en cette fin de siècle. Parmi les 15 figures choisies : Marian Malina, Josef Gielnak, Halina Chrostowska ou encore Antoni Starczewski.»La création contemporaine n’est pas omise. « Une œuvre de Thomas Struck pourrait bientôt faire l’objet d’une acquisition par notre Centre...un artiste qui mérite une place dans nos collections»


 Stéphanie Magalhaes
27.09.2001