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Marché

Les «restes» de la collection Mouna Ayoub

Après les diamants, Christie's disperse une partie de la garde robe de la milliardaire au profit de l'atelier des enfants du Centre Pompidou.


Robe courte, griffée Jeanette
for St Martin
Estimation : 300 / 400 €
Mouna Ayoub n’en est pas à sa première collaboration avec Christie’s. En novembre 1998, la milliardaire libanaise s’était déjà séparée à Genève d’un ensemble de 160 bijoux emportés pour 8,1 millions $. Une somme atteinte grâce au record établi par un diamant jaune Bulgari de 112,53 carats (3,2 millions $). La vente était alors destinée à l’acquisition et à la rénovation de l’ancien quatre mâts de Bernard Tapie, le Phocéa. Si on en croit la préface du catalogue de la vente d’aujourd’hui, les enchères dans lesquelles Mouna Ayoub disperse ses biens n’ont plus la même vocation…«Je me sépare de beaucoup de mes affaires personnelles. Pourquoi ? J’ai pris à ma charge cette année le «marrainnage» et le «sponsoship» de trois actions pour les femmes et les enfants qui me tiennent tant à cœur. Je cherche des fonds, et aussi des idées qui produisent ces fonds. Cette vente chez Christie’s de mes plus beaux vêtements et accessoires est en effet une de ces idées pour soutenir l’une de mes causes : l’Atelier des enfants du Centre Pompidou».


Manteau droit en daim clair
Gucci et Veste trois quart en
cuir noir
Yves Saint Laurent
Rive Gauche.
Est.: 700 / 900 € et 650 / 750 €
Depuis la réouverture du Centre Pompidou, Mouna Ayoub appartient au très «select» Club international des amis du Centre qui compte parmi ses membres Laurent Dassault, Calvin Klein, François Pinault, Oscar de la Renta, Sydney Ruiz-Picasso ou quatre descendants de la famille de Rothschild. En février 2000, à Londres, elle avait confié à Christie’s 250 vêtements et accessoires estimés à 100 000 £. Les 70 000 £ finalement réunis avaient été entièrement reversés à l'atelier des enfants qui organise des animations et met en place des expositions interactives destinées à éveiller la sensibilité artistique du jeune public. Elle réitère ce geste en dispersant aujourd’hui 450 lots qui devraient rapporter entre 230 000 € et 300 000 €. Dans ses armoires, elle a sélectionné des vêtements de jour : de simples chemisiers, pantalons ou jupes signées Chanel et Donna Karan. Et, pour des prix compris entre 200 $ et 600 $, les amateurs pourront s’offrir des tenues de soirée sobres ou excentriques comme une robe courte de Jeanette For St Martin pailletée au motif du drapeau américain (300 €), un manteau ceinturé bordé de vison de Gianfranco Ferre (400 €) ou une robe en soie crème à col drapé de Norma Kamali et son manteau du soir en crochet noir (550 €)…


 Zoé Blumenfeld
06.04.2002