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Patrimoine

World Trade Center, toujours plus haut

Les sept projets lauréats pour la reconstruction des tours new-yorkaises viennent d’être dévoilés.


World Trade Center : le projet de
Norman Foster.
© Foster and Partners.
NEW YORK. «Grâce à la pression populaire, notre grande ville a fait un pas de géant pour reprendre une place de leader dans l’architecture civile mondiale» écrivait, le 18 décembre, avec un brin d’emphase, Herbert Muschamp. Le critique redouté du New York Times faisait allusion à la «gifle» assenée par les habitants aux propositions initiales de juillet 2002. Eliminé le jardin-mémorial ou la promenade-mémorial, le Lower Manhattan Development Corporation a remis sa nouvelle copie. Les projets retenus sont autrement plus ambitieux, puisqu’ils n’hésitent pas à monter plus haut que les défuntes tours jumelles. C’est le cas avec Peterson/Littenberg, un participant très discuté puisqu’il a des liens étroits avec l’administration municipale, qui semble s’inspirer des allées monumentales des frères Perret pour signer un nouveau record mondial (actuellement détenu par les tours Petronas en Malaisie, à 452 mètres). Même poussée verticale pour le gratte-ciel de verre de Daniel Libeskind (541 mètres) ou les trois tours (640 mètres) du groupement Think, qui comprend notamment Rafael Viñoly et Shigeru Ban. Des tours, Richard Meier n’en veut pas moins de cinq (comme United Architects, qui les «déstructure»). Il les relie entre elles elles pour composer une sorte de grille horizontale. Une approche par «liens», qui est aussi celle de Skidmore Owings et Merrill. Norman Foster joue davantage sur le symbole : ses deux tours translucides de 538 mètres sont étroitement embrassées. La décision finale, début février, pourrait consister en un «panachage» de plusieurs projets.


 Rafael Pic
27.12.2002