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Patrimoine

Au chevet du mouvement moderne

Un colloque à l’Unesco fait le point sur l’état - parfois critique - des réalisations de Le Corbusier et de ses pairs.


PARIS. C’est sous l’intitulé « Image, usage, héritage », que Docomomo (Commission internationale pour la documentation et la conservation d’édifices, sites et ensembles urbains du mouvement moderne) organise sa septième conférence internationale, en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine. Quand on sait que des témoignages remarquables comme la maison E.1027 (1926-1929) d’Eileen Gray à Roquebrune, dans les Alpes-Maritimes, rachetée en 1999 par la commune, ou la villa Cavroix (1932-1934) de Robert Mallet-Stevens à Croix, dans le département du Nord, sont dans un état très délabré, on mesure la nécessité d’intervenir pour protéger, éviter la dénaturation ou, pire, la totale disparition de ce pan du patrimoine du XXe siècle.


Les stratégies de conservation en débat
Le comité scientifique présidé par Gérard Monnier, historien de l’architecture, et composé, entre autres, de Paul Chemetov, architecte, et Jean-Louis Cohen directeur de l’Institut français d’architecture (IFA) et chef du projet de la Cité de l’architecture et du patrimoine, a invité des spécialistes d’Italie, de Suède, de Pologne, du Brésil ou de Nouvelle-Zélande pour débattre de stratégies de conservation sur le mouvement moderne, essentiellement actif dans l’entre-deux-guerres et connu pour son programme en cinq points (toit-terrasse, fenêtres en bandeau, pilotis, plan libre, façade libre). À la suite de cette manifestation et à l’occasion des Journées du Patrimoine, sont organisées des visites commentées du centre-ville du Havre, reconstruit par Auguste Perret, de Paris et de ses réseaux du XXe siècle, de la villa Savoye à Poissy (de Le Corbusier et Jeanneret) et de la villa Poiret à Mézy (de Mallet-Stevens).


 Rafaël Magrou
16.09.2002