Accueil > Le Quotidien des Arts > Bernard Dulon, l’éternel recommencement

Expositions

Bernard Dulon, l’éternel recommencement

L’expert parisien d’art tribal mise sur Arman pour lancer sa nouvelle galerie.


Bakwélé (Gabon-Congo), Masque
pipibudzé
, bois et kaolin, 40 cm.
© Galerie Bernard Dulon.
PARIS. Voilà vingt ans que Bernard Dulon s’est établi au cœur du Paris de l’art tribal, autour de la rue Mazarine. Alors, s’il change aujourd’hui d’espace, ce n’est pas pour quitter le quartier mais juste pour passer de la rue Guénégaud au 10 de la rue Jacques Callot, en face de la galerie de photographies de Laurent Herschritt. Une « migration » destinée à trouver des locaux plus passants, plus lumineux et plus vastes, aménagés par l’architecte Dominique Lachevsky qui a conçu le concept-store Beauty by Et vous.

Un programmme d’expositions thématiques
Pour l’inauguration de cette nouvelle galerie, le 18 septembre, le marchand a choisi des œuvres africaines réunies par Arman depuis les années 1950, amorçant ainsi une politique d’expositions thématiques consacrées à une collection ou à une ethnie. « J’entretiens d’excellents rapports avec Arman depuis longtemps et il souhaitait se séparer de certaines œuvres pour se lancer dans une nouvelle collection… Nous les avons sélectionnées ensemble en choisissant des pièces qui avaient été publiées ou présentées dans des musées internationaux. Comme cela, nous sommes tranquilles, sur une roche bien dure. Pour une galerie qui commence, nous espérons ainsi rassurer de nouveaux interlocuteurs et de nouveaux clients ! »

Objets rituels et régaliens
Parmi les vingt-six œuvres présentées figurent des objets rituels ansi que des regalia d’Afrique centrale. Citons par exemple un tabouret à caryatide Luba-Hemba de la République démocratique du Congo destiné à éviter au roi de poser les pieds au sol, situation incompatible avec son rang, ou des effigies commémoratives d’un fon Bamiléké et de son épouse, sculptures célébrant l’intrônisation du prince héritier.


 Zoé Blumenfeld
19.02.2002