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Marché

Les antiquaires sur la Croisette

Du 28 décembre au 5 janvier, le Palais des festivals reçoit la 24e édition du Salon des antiquaires.


Pietro Giacomo Palmieri, Chevaux à
l’abreuvoir
, plume et lavis d’encre
brune, 17 x 25 cm.
© Salon des antiquaires de Cannes.
CANNES. Depuis 1989, date à laquelle il a été créé par Pascal Moufflet, le salon se tient deux fois par an, en été (13-21 juillet 2002) et en hiver. Cette année, la manifestation a été confiée à Jean-Marie Hubert, PDG de la société SPAT et organisateur de salons depuis vingt-cinq ans. À cette occasion, les exposants passent du Palm Beach Casino, situé à l’extrémité de la Croisette, au Palais des festivals. À l’exception de quelques galeries italiennes ou belges, le salon reste essentiellement national avec une soixantaine d’exposants provenant aussi bien de Biarritz, de Lyon que de Paris et Grenoble. «On évalue à 80% le nombre de galeristes qui sont restés fidèles à notre salon depuis de nombreuses années. Je n’aime pas la dénomination «salon de prestige», mais il est vrai que nous portons une attention particulière à la sélection de nos exposants», explique Martine Van De Kerckhove, directrice du salon.

Un festival d’antiquaires
Chaque année, près de 12 000 visiteurs montent les marches du Palais des festivals pour découvrir des tableaux flamands, du mobilier, de l’orfèvrerie ou des dessins anciens. Parmi les exposants parisiens, la galerie Guy Kalfon présente une paire de bustes néo-classiques en bronze doré représentant Zeus et Athéna, Jean-Christophe Scalabrino propose une paire de légumier en argent massif tandis que le stand de la galerie Les Clévos abrite un bureau en laque vernis d’époque Louis XIV. Les dessins du XVe au XIXe siècle restent la spécialité de la galerie Artesépia qui présente essentiellement des œuvres italiennes et françaises, comme l’Étude de deux têtes de moutons (5 000 €) de Jean-Baptiste Huet ou le Paysage des environs de Toulon par Edouard-Jean-Marie Hostein (5 500 €). Le prix le plus important revient à une œuvre de Ducros, artiste français de la fin du XVIIIe siècle (15 000 €). Selon Dominique Hurtebize (Cannes), spécialisé dans les tableaux flamands du XVIIe siècle, «le salon des antiquaires a le mérite d’être très cosmopolite. Des amateurs de toute la France mais aussi d’Italie, de Belgique, d’Allemagne ou de Suède se déplacent sur la Croisette. On voit même apparaître, depuis quelques années, une nouvelle clientèle originaire de Chypre ou de Grèce».


 Stéphanie Magalhaes
24.12.2002