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Patrimoine

Bons plans pour les chineurs

Les antiquaires et professionnels des puces ouvrent leurs portes aux curieux sous le signe de la convivialité.


Pierre Charbonnier, Intérieur, 1922.
© Vincent Lecuyer.
PARIS. «Auparavant, les antiquaires du quartier ne travaillaient qu’avec des marchands», explique Véronique Legaret, la présidente du Quartier Drouot. «Il a fallu apprendre à recevoir les particuliers, faire un effort de présentation des objets, même si ceux-ci restent dans leur jus…» Pour accélérer le mouvement, les professionnels ont lancé en 1998 les «Trois jours du quartier Drouot», des journées de portes ouvertes pendant lesquelles ils présentent un objet exceptionnel.

Larmes de crocodile
Depuis, la manifestation s’est étendue aux commissaires-priseurs, aux experts, ainsi qu’à l’Hôtel Drouot qui ouvrira deux salles consacrées à l’art du jardin et aux photographies himalayennes d’Eric Valli, longtemps exposées sur les grilles du Jardin du Luxembourg. L’ambiance sera plus à la fête qu’à la concurrence. « La soirée inaugurale est toujours très bon enfant ! Un jury de personnalités fait le tour des lieux puis regagne le QG, la Cave Drouot, pour parlementer. Après le vote, on annonce dans la rue le Prix de la curiosité et chacun verse des larmes de crocodile ! C’est vraiment convivial».

Saint-Ouen et Village suisse
Pour les chineurs, deux autres rendez-vous sont à signaler. Dans les maisonnettes du Village suisse, construites pour l’Exposition universelle de 1900, 150 antiquaires et décorateurs présentent leurs coups de cœur. Quant aux professionnels du Marché Paul Bert, ils ont composé un parcours sur le thème du jardin aux puces de Saint-Ouen. On y trouvera un salon de jardin bleu électrique de la maison de campagne de Jean Royère, un porte-manteaux de la Forêt noire représentant un ours agrippé à un arbre, ou une balancelle unique, conçue par Garouste et Bonetti.


 Zoé Blumenfeld
28.09.2002