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Le pari tribal

Le duel entre le Salon d’art tribal et le parcours Kaos n’a pas eu lieu… Mais si les clients ont répondu présent, l’abondance de manifestations a nui à la qualité du rendez-vous.


Peignes Yao, Chine du Sud,
galerie Aethiopia.
© Photo F. Calmon.
PARIS. 10 000 entrées en quatre jours. Organisateurs et exposants s’entendent pour reconnaître que la cinquième édition du Salon international d’art tribal a attiré beaucoup de visiteurs et d’acheteurs, du matin au soir et du vernissage à la fermeture - qui a même dû être retardée d’une petite heure pour l’occasion ! Les craintes quant à la «concurrence déloyale» du parcours Kaos à travers les galeries d’art extra-européen à Saint-Germain, qui se tenait à des horaires presque similaires, se sont révélées infondées. «Finalement, les deux manifestations étaient assez complémentaires. Des personnes ont fait le déplacement de province ou de l’étranger, elles ne l’auraient peut-être pas fait sinon», analyse avec philosophie Mme Lebas de la galerie L’Accrosonge à Paris.

Des objets de qualité inégale
Pourtant, dans l’actuelle effervescence, certains ténors du genre étaient absents. Ratton Hourdé, présent l’an passé, a préféré la Biennale des antiquaires tandis que d’autres professionnels ont profité de Kaos pour promouvoir leurs galeries, plus directement et à moindre frais… D’où une qualité plus inégale des objets présentés. «Les participants réguliers présentaient, comme toujours, des œuvres de très bonne qualité, mais les nouveaux doivent apprendre !», ironise le bruxellois Jo de Buck. «C’est ma cinquième participation mais c’est la première fois que je remarque un écart aussi flagrant entre des pièces d’excellente qualité et d’autres très moyennes, qui ne mériteraient pas d’être au salon», explique Mme Woliner de la galerie Aethiopia, en espérant que cela n’aura pas découragé des visiteurs dynamiques derrière lesquels elle a pu déceler de nouvelles vocations de collectionneurs…


 Zoé Blumenfeld
03.10.2002