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Marché

Pop en stock

Christie’s et Sotheby’s misent sur les mêmes valeurs pour leurs grandes ventes d’art contemporain.


Roy Lichtenstein, Happy Tears,
huile sur toile, 1964, 96 x 96 cm.
© Christie’s.
NEW YORK. Aux États-Unis comme en France, le pop a le vent en poupe. Lors des ventes d’art contemporain des 12 et 13 novembre, les ténors du genre occupent encore le haut de l’affiche. Le panorama débute chez Sotheby’s avec Step-on Can with Leg (2 millions $), un diptyque glamour de Lichtenstein daté de 1961. C’est l’année qui voit se rencontrer trois grands acteurs du mouvement pop : Andy Warhol, Roy Lichtenstein et le galeriste new-yorkais Leo Castelli. Dans le domaine, les propositions des deux maisons de ventes sont pour le moins comparables. Bonnet blanc et blanc bonnet… on trouve chez chacun d’eux des icônes féminines de Lichtenstein (Happy Tears chez Christie’s et Reclining Bather chez Sotheby’s), des autoportraits de Warhol et des œuvres de la série O Through 9 de Jasper Johns !

Référence mystique
Le reste des catalogues laisse à peine plus de place à l’originalité. Christie’s et Sotheby’s affichent des mobiles d’Alexander Calder, des créations minimalistes de Donald Judd ou des «mots» de Ruscha. Ceux-là mêmes qui ont défrayé la chronique la saison dernière en établissant coup sur coup deux records à 2,5 millions et 3,5 millions $. Seules les collections remportées par les maisons donnent donc une identité aux ventes… Chez Sotheby’s, il s’agit d’une vingtaine de toiles représentatives de l’expressionnisme abstrait américain comme Orestes, une composition en noir et blanc peinte par De Kooning (8 millions $). À cet ensemble qui pourrait atteindre les 60 millions $, Christie’s oppose celui de l’Israel Phoenix Assurance Company débutée dans les années 1980. En provient notamment le White Fire I de Barnett Newmann (4 millions $), la première des quatre toiles auxquelles l’artiste a donné ce nom mystique en référence à la Torah.


 Zoé Blumenfeld
12.11.2002