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Expositions

Nouveau souffle pour Art Cologne

Pour sa 36e édition, la foire rhénane a affiné sa programmation tout en continuant à rassembler plusieurs marchés de l’art moderne et contemporain.


Vue d’installation, Sylvie Fleury,
galerie Thaddaeus Ropac.
© KölnMesse.
COLOGNE. Grâce à un réaménagement spatial et aux exigences du comité de sélection - parfois vécues difficilement par certains galeristes - Art Cologne 2002, avec 240 galeries aux stands démesurés parfois démesurés, aura été plutôt une réussite artistique. À côté de Chagall, on pouvait voir Heather Burnett, jeune artiste tout juste sortie du Royal College of Art dont la londonienne Agency.contemporary.Ltd présentait une vidéo remarquable sur la guerre. La foire a pris des airs de panorama de l’art moderne et contemporain. Ce qui aura sans doute attiré à Cologne un public plus nombreux cette année et plus de 14 000 visiteurs au vernissage.

Du cher... et du moins cher
Les ventes semblent avoir repris le dessus, en particulier pour les grosses pièces. Le premier jour, Karsten Greve avait déjà vendu pour 292 000 € un bronze de 1949 de Louise Bourgeois, tandis que chez Delaive d’Amsterdam, un remarquable Sam Francis et deux Yves Klein avaient trouvé acquéreur pour plus de 400 000 €. Chez Guy Pieters de Knokke-le-Zoute qui consacrait un one-woman-show à Niki de Saint-Phalle, une «Nana» verte et rose fluo partait pour 200 000 €. Parallèlement, on pouvait trouver des œuvres beaucoup plus accessibles, comme ce petit tirage de Drtikol à 1 300 € sur le stand de la galerie berlinoise Bodo Niemann. Mais Art Cologne reste une foire difficile sur laquelle «il faut beaucoup attendre», comme l’explique le Parisien Bernard Bouche qui s’était présenté à Cologne pour la première fois, avec des œuvres de Buraglio, d’Asker et de Tal-Coat. Les collectionneurs fidèles à la foire savent prendre leur temps, un constat partagé par les six autres galeristes français présents.


 Frédéric Maufras
12.11.2002