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Musées

À l’aube du XXe siècle

La galerie Thierry Mercier choisit de mettre en lumière une trentaine de toiles réalisées entre 1880 et 1900.


Alphonse Osbert, L’Aurore sur l’étang,
1893, huile sur panneau, 37 x 55 cm.
© Philippe Sebert.
PARIS. Audodidacte, Thierry Mercier installe sa première galerie à Versailles en 1984 avant de rejoindre Paris en 1991 pour se consacrer aux petits maîtres du XIXe et du début du XXe siècle. «C’est une époque charnière. Tous les artistes présentés ont évolué en marge des courants impressionnistes ou symbolistes, dans l’ombre d’amis nommés Degas, Puvis de Chavannes ou Gustave Moreau», explique le galeriste. Sur les cimaises, les toiles et les dessins d’Alphonse Osbert (1857-1939), de Charles Guilloux (1866-1949) ou de Guillaume Dubuffe (1853-1909) créent la surprise. Thierry Mercier ne cache pas que certains musées se sont déjà montrés intéressé par certaines œuvres.

Pointillisme et symbolisme
Si la pièce majeure en termes de prix reste la Côte Méditerranéenne (250 000 €), une huile sur panneau de l’une des grandes figures du divisionnisme, Henri Edmond Cross (1856-1910), certaines petites toiles méritent une attention particulière. C’est la cas de La Falaise du peintre d’histoire Jean-Paul Laurens (1838-1921), dont la modernité du cadrage - plan rapproché sur l’inclinaison du rocher - n’est pas sans évoquer certaines œuvres abstraites du XXe siècle. À cela s’ajoute la rareté des paysages réalisés par l’artiste (à ce jour, cinq sont connus). Dédicacé à Charles Ponsonailhe - amateur d’art et auteur de l’une des premières critiques sur Picasso - et exposé au Salon de 1893, L’Aurore sur l’étang d’Alphonse Osbert (1857-1939) témoigne des premiers pas du courant symboliste tout en conservant un traitement nabi.


 Stéphanie Magalhaes
12.12.2002