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Marché

Bergé & Associés, l’accélération

La société organise ses premières ventes de prestige au Plaza Athénée.


Kees Van Dongen, La Garçonne,
huile sur toile, signée, 1906,
65 x 50 cm,
est. : 900 000 / 1 200 000 €.
© Pierre Bergé & Associés.
PARIS. Après trois mois de travaux, les anciens locaux de Maître Buffetaud - au 12, rue Drouot - ont ouvert leurs portes, installant Pierre Bergé & Associés (PBA) face à l’hôtel des ventes. Le premier numéro de laRevue, le magazine trimestriel de la société, a été publié. Et, avec l’avancée de la saison, les premières ventes de prestige de la société s’organisent au Plaza Athénée, prenant le relais des ventes courantes de l’hôtel Drouot. La première d’entre elles, consacrée aux bijoux et à l’horlogerie se tiendra lundi 9 décembre. Lui succédera, le lendemain, une vacation du soir consacrée aux tableaux modernes.

Van Dongen, 1906
Cinquante-cinq œuvres sont proposées parmi lesquelles quatre bronzes de Camille Claudel, un ensemble de toiles post-impressionnistes de Montezin, Martin, Guillaumin ou Loiseau, trois peintures aux tonalités sourdes de Marquet, une Nature morte à la statuette de Léger (900 000 €) ou l’une des toiles consacrées par Sisley aux inondations (700 000 €). Y figure également une collection privée d’œuvres de Van Dongen, des années 1906 dont Modjesko, une gouache préparatoire au tableau du MoMA (300 000 €) et deux portraits de Fernande Olivier, l’égérie de Picasso (900 000 €, chacun). Ces œuvres de l’artiste néerlandais, construites par juxtaposition de couleurs crues sur des fonds presque unis, sont radicalement marquées par les débuts du fauvisme.

Les discrètes ambitions de PBA
Cette vente doit asseoir la société qui reste cependant très discrète sur ses ambitions. « Nous sommes quatre confrères regroupés sous l’égide de Pierre Bergé : Frédéric Chambre, Raymond de Nicolay, Antoine Godeau et moi-même, explique Maître Buffetaud. En groupant nos forces, nous avons un pouvoir financier beaucoup plus important qu’auparavant. En profitant de la latitude que nous laisse la nouvelle législation, nous souhaitons devenir une étude française qui “tourne”, avec des ventes de qualité. Pour l’instant nous n’avons pas de projet précis. La maison se fera progressivement, sans forcer les choses. Nous pourrons nous agrandir peu à peu et si nous avions une grosse collection qui le justifiait, nous n’hésiterions pas à la proposer à New York ».


 Zoé Blumenfeld
07.12.2002