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Marché

Graphisme à vendre

Espace permanent consacré à la défense du graphisme, la galerie Anatome se transforme en salle de ventes improvisée.


Chaika, Come together.
© Galerie Anatome.
PARIS. Échirolles a son Mois du graphisme, Chaumont son festival d’affiches... et Paris sa galerie Anatome. En exposant depuis trois ans des graphistes du monde entier, le jeune établissement a fait découvrir au public les multiples facettes de l’actualité de l’art graphique. Unique en France, cet espace privilégié - cour intérieure, hautes cimaises blanches sur deux étages et un éclairage en lumière naturelle - a déjà exposé les créations de plus de trente graphistes. Pour encourager la galerie et soutenir la motivation des organisatrices - Marie-Anne Couvreu, la directrice passionnée, et Sylvie Madeline, sa non moins dynamique assistante - cent cinquante artistes de vingt-cinq pays différents ont accepté de participer à une vente aux enchères de leurs œuvres le samedi 14 décembre.

Des œuvres du monde entier
«Au-delà de la vente, c’est toute la création graphique internationale qui est présente. Nous ne pensions pas que ce projet prendrait une telle ampleur», s’étonne Marie-Anne Couvreu. Parmi les quatre cent cinquante œuvres figurent les grands noms de l’affiche contemporaine : Anthon Beeke, Laurent Fetis ou Pierre Neumann. À côté des messages artistiques de Jean-Marc Bretegnier, Philippe Apeloig attire l’attention sur l’agonie de l’Angola tandis que l’artiste israélien, Yossi Le Mel, dénonce la guerre dans le monde. Un livre de Ahn Sang-Soo, le catalogue de la biennale de Corée ou le carnet de voyage au Japon d’Étienne Mineur sur cédérom sont également mis en vente. À partir de 10 € - prix de départ de toutes les œuvres - les acheteurs pourront repartir avec une affiche de Pascal Colrat estimée à plus de 1 200 €. Les amateurs de cinéma pourront même se battre pour acquérir le prototype de la signalétique de Beaubourg «Cinéma».


 Stéphanie Magalhaes
14.12.2002