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Matisse-Picasso, paire gagnante

L’exposition du Grand Palais vient de s’achever sur un score flatteur : 580 000 visiteurs.


© Gérard Rondeau
PARIS. Cette fréquentation - qui correspond à 6 500 entrées par jour - place l’exposition en bonne position dans le palmarès du Grand Palais. Elle occupe le sixième rang, sur les deux cent quarante-trois manifestations organisées depuis l’ouverture des Galeries nationales en 1966, talonnant le Cézanne de 1995 (633 000 personnes). Mais, ce chiffre, qui est meilleur que celui de Londres au premier semestre 2002 lors de l’étape à la Tate Modern (467 000 entrées), doit être relativisé. Les deux grands maîtres du XXe siècle ne dépassent en effet que de peu la fréquentation enregistrée pour Georges de La Tour en 1997 (535 000 entrées). Ils restent largement dominés par les géants du box-office, les impressionnistes et les pharaons (825 000 entrées pour Renoir en 1985 et plus d’un million pour Ramsès II en 1976). Quant à Picasso, seul, il avait déjà atteint la cote 600 000 en 1966…

À l’heure d’internet...
Plus de 60 000 exemplaires du volumineux catalogue ont été écoulés ainsi que 100 000 exemplaires du Petit Journal imprimé pour l’occasion. L’une des originalités du dispositif qui accompagnait l’exposition est le site internet picasso-matisse.org. À la différence du site promotionnel matissepicasso.com (3,5 millions de pages vues), il n’a pas vocation à disparaître. «Il a été conçu pour une durée de vie minimale de trois ans, explique Thomas Bijon, coordinateur des productions en ligne à la Réunion des musées nationaux. Après un pic de fréquentation en septembre, lorsque la couverture médiatique était maximale (38 000 visiteurs uniques par mois), nous nous sommes stabilisés à 15 000, avec 350 000 pages vues par mois. Mais les temps moyens de connexion sont particulièrement longs - supérieurs à 15 minutes - et la part de trafic qui provient des moteurs de recherche - environ 30% - dépasse aussi les moyennes habituelles, qui sont de l’ordre de 20%». Ce qui laisserait à penser que le site - qui se veut autant un instrument de recherche qu’une présentation d’histoire de l’art - n’est pas pour ses utilisateurs une simple excroissance de l’exposition. L’ouverture, il y a une semaine, de la version anglaise et du forum de discussion, concorde avec l’arrivée de la rétrospective au MoMA de New York.


 Rafael Pic
18.01.2003