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Musées

Wolfgang Kos.
© Photo Lukas Beck.

Wolfgang Kos, futur directeur des musées de Vienne

Celui qui a été journaliste culturel de l’ORF et commissaire de nombreuses expositions en Autriche prendra ses fonctions en avril prochain.

Quels seront les établissements placés sous votre responsabilité ?
Wolfgang Kos.
Le principal est le Musée historique de la ville de Vienne, sur Karlsplatz. Mais il y a aussi le Musée du Prater, une dizaine de maisons de compositeurs - Strauss, Mozart, Bethoven ou Haydn - et la Villa Hermes, un pavillon de chasse construit pour l’impératrice Elisabeth qui accueille des expositions temporaires. Pour être honnête, je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter chacun d’eux ! Par exemple, je ne connais pas les différents établissements conçus autour de vestiges romains. Il faut ajouter que les musées de la ville produisent de grandes expositions présentées dans des espaces plus vastes que ceux dont nous disposons.

Vous entrerez en poste au mois d’avril. Quel sont vos objectifs pour ce mandat ?
W. K. Durant les dix dernières années, l’État autrichien a réalisé un effort immense en faveur des musées nationaux, comme le MAK (Musée du design et des arts appliqués) ou l’Albertina qui rouvrira au printemps 2003. Nous avons des collections exceptionnelles par leur diversité (art, mode, objets du quotidien, documents historiques…) et situées en plein centre-ville. Mais nous ne sommes pas réellement connus du grand public. Nous devons trouver une stratégie pour que toutes ces richesses qui étaient en coulisses passent sur le devant de la scène. Je crois que j’ai été choisi pour cela, parce que j’ai l’intention de faire en sorte que les musées de la ville de Vienne soient davantage que des musées locaux.

Comment comptez-vous procéder ?
W. K. Il faut que nous instaurions un dialogue entre l’immense patrimoine dont nous disposons et les problèmes d’aujourd’hui. Pour cela, il faut sans doute combiner les différentes collections dans une présentation plus moderne. Cela pourrait ressembler à l’exposition «Short century» dans laquelle Okwui Enwezor, le directeur de la Documenta, réunissait des œuvres d’art, des objets et des documents historiques pour mieux faire comprendre une culture, celle de l’Afrique après l’indépendance. Un nouvel espace d’exposition temporaire sur Karlsplatz, dont la conception fait actuellement l’objet de débats, pourrait nous offrir de nouvelles possibilités. Il serait soit dans les étages de la Künstlerhaus, un bâtiment situé en face du musée historique, soit dans des espaces souterrains, aménagés sous la place.


 Zoé Blumenfeld
20.01.2003