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© Photo André Morain.

Gabrielle Salomon, consultante

Le 5 janvier dernier, Gabrielle Salomon a fermé les portes de sa galerie pour se consacrer à sa nouvelle activité : conseiller les collectionneurs et les institutions.

Vos premiers pas dans le métier ?
Gabrielle Salomon.
J’ai commencé comme assistante de conservation au Musée de l’Orangerie de Paris jusqu’en 1977, date à laquelle j’ai ouvert la galerie Laage-Salomon. En tant qu’historienne de l’art, le contexte de création des œuvres me passionnait plus que leur prix de vente. Et cela plaisait aux artistes ! Le contact avec les artistes vivants est une expérience formidable. En 1985, nous avons quitté la rue Beaubourg pour un local plus vaste situé au 57 de la rue du Temple.

Quels artistes avez-vous défendu ?
G. B.
Entre 1980 et 1985, je me suis essentiellement intéressée aux artistes allemands comme Markus Lüpertz, A. R. Penck ou Georg Baselitz. Vite cataloguée comme une galerie travaillant uniquement avec les pays germaniques, j’ai décidé de chercher de nouveaux artistes internationaux. Enthousiasmée par le travail des artistes du courant Figuration libre, j’ai choisi de présenter les œuvres des frères Di Rosa - tandis qu’Yvon Lambert préférait Combas. La photographie contemporaine a également eu une place d’honneur dans la galerie avec des expositions de Pierre Mercier, d’Hamish Fulton, d’Axel Hütte et de l’artiste iranienne Fariba Hajamadi, rencontrée aux États-Unis, qui met en relation la photo et la muséographie des lieux. Ce sont des plasticiens avant tout et cela se sent. Annette Messager, avec ses photos retouchées, faisait également partie des artistes importants de la galerie.

Comment expliquez-vous ce changement de voie ?
G. B.
Je n’ai pas l’impression que quelque chose se termine mais plutôt que ma carrière évolue vers autre chose. J’ai envie de changer pendant que je le peux encore ! La métier de galeriste est épuisant, il faut courir sans arrêt et préparer des expositions à la chaîne. En tant que conseillère, je vais pouvoir prendre le temps de mettre en relation les artistes avec des collectionneurs, des galeries mais aussi des musées. En quelque sorte, je reviens à mes anciennes amours d’historienne de l’art…


 Stéphanie Magalhaes
29.01.2003