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Marché

Des animaux qui meublent

La vingtième édition du salon d’Auteuil a pour thème le «Carnaval des animaux».


PARIS. Alors qu’il y a vingt ans, le salon n’accueillait que quarante exposants sur 2 600 m2, il a triplé sa surface d’exposition et rassemble aujourd’hui plus de cent antiquaires de toute la France. Près de 35 000 visiteurs - essentiellement des Parisiens - se déplacent tous les ans pour découvrir les tapisseries présentées par la galerie Boccara, les tableaux de maîtres anciens de la galerie de Voldere, l’archéologie chinoise d’Éric Pouillot ou l’argenterie d’Emmanuel Tal. Pour cette nouvelle édition, la fidélité reste de mise : un seul nouvel exposant, la galerie Saint-Honoré.

«La très belle marchandise continue à se vendre»
Sur un thème fédérateur qui est, cette année, le «Carnaval des animaux», Laurence Vauclair, spécialisée dans les barbotines, expose une colonne aux perroquets (35 000 €), signée Massier, et une Grue (27 000 €) de près d’un mètre de hauteur réalisée dans les ateliers de Choisy-le-Roi. La paire de natures mortes de Jan van Kessel (1626-1679), de la galerie Saint-Honoré, met en scène un singe volant des grappes de raisin sous le regard d’un chien. Pour sa part, Jacques Ollier, spécialisé dans le mobilier XVIIe et XVIIIe siècles, propose un bureau Mazarin en écailles de tortue formant un décor de pagode (120 000 €). Le salon est aussi l’occasion de découvrir des pièces rares comme la collection de paperoles - «papiers roulés», en provençal - visible sur le stand de la galerie Le Fleuron (900 à 2 200 €) aux côtés de sculptures des XVe et XVIe siècles. Face aux craintes des antiquaires concernant la conjoncture actuelle et l’absence d’acheteurs outre-Atlantique, Caroline Margeridon reste confiante : «Les collectionneurs américains ne représentent qu’un pourcentage minime de notre clientèle. Même dans les périodes difficiles, la très belle marchandise continue à se vendre».


 Stéphanie Magalhaes
04.03.2003