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Du net au FRAC

Avant que le Fonds régional d’art contemporain ne lui permette de réaliser ses premiers tirages, Jimmy Owenns avait exclusivement diffusé ses photographies sur la Toile.


Un nom d’homme, un journal intime photographique diffusé sur un site épuré : Jimmy Owenns, artiste «sans identité sexuelle», aime se dévoiler mais en brouillant les pistes. Car depuis 1998, c’est le média le plus universel que cette très jeune autodidacte rouennaise utilise comme galerie d’exposition. Son site, au graphisme noir et blanc dépouillé, rassemble l’ensemble de son travail. Photographies abstraites ou figuratives, vidéos ou animations numérisées révèlent son intérêt pour l’image trouble. Des rubriques classiques - biographie, revue de presse, liens, contacts… - enrichissent la navigation et renseignent sur la démarche de l’artiste. Mais le point d’orgue du site est le Photographic Diary achevé en avril 2002. Durant l’année de ses 20 ans, Jimmy Owenns a photographié son quotidien, constituant un ensemble de 60 000 clichés numériques. La Preview permet d’en découvrir un aperçu d’une trentaine de jours : organisés selon le principe de l’agenda, ils sont entremêlés de phrases et résidus divers de son activité journalière. Refusant le voyeurisme ou l’impudeur, Jimmy Owenns récolte ces fragments qu’elle agence avec poésie, créant l’atmosphère sensible d’un récit qui dévoile «pensées, émotions, sensations et visions propres à chaque instant». Sur la page du 11 septembre 2001, l’image du fracas est juxtaposée à la stupeur d’un visage juvénile.

Évaluation
Design :
Contenu :
Ergonomie :
Animations :


 Sophie Flouquet
11.03.2003