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Marché

Parterre d’antiquaires aux Tuileries

Pour sa sixième édition, le Pavillon des antiquaires fête les jardins et entend bien récolter de nombreux visiteurs.


Lampadaire palmier en cuivre,
base en bois sculpté, 1930.
© Au Fond de la Cour.
PARIS. Créé par Patrick Perrin et Stéphane Custot en 1998, ce jeune salon n’a pas l’ambition de détrôner la Biennale. Le Pavillon des antiquaires et des beaux-arts joue la carte de l’éclectisme en présentant côte à côte du mobilier du XVIIIe siècle, des tableaux modernes et des photographies contemporaines. Dans les allées, les visiteurs pourront tout aussi bien découvrir Orphée charmant les animaux de Frans Pourbus le Vieux (1545-1581), présenté sur le stand de Virginie Pitchal, qu’un Nu debout (1923) de Zadkine, à la galerie Zlotowski, ou un salon Ours polaire de Jean Royère, chez Downtown. Pour certains, cette fantaisie fait toute la réussite du salon : Louis Soubrier, spécialisé dans les antiquités et objets de curiosité, constate un changement de mentalité chez les acheteurs : «Si les anciens étaient attentifs aux signatures et aux provenances, la nouvelle génération est surtout attirée par le décoratif». Pour d’autres, c’est la qualité des œuvres qui donne à cette manifestation tout son prestige. «Nous assistons à une véritable invasion des salons depuis quelques années. C’est pourquoi, j’ai quitté la Fiac en 1997 et je ne participe plus à aucune foire internationale. Le Pavillon des antiquaires reste aujourd’hui le seul lieu où je me sente vraiment à l’aise. J’apprécie cette formule qui réunit différents commerces de l’art, des antiquaires aux marchands d’art primitifs en passant par les galeries d’art contemporain», explique le galeriste parisien Albert Loeb.

Un thème printanier
Concours de circonstances ou volonté des organisateurs de raviver l’optimisme des exposants ? Le thème de cette année est centré sur les jardins. Certains se sont pris au jeu comme la galerie Baudoin Lebon qui présente des dessins sur calque d’Émile Gallé, une huile sur toile de Nathalie Grenier, Les Poissons rouges (9 000 €), une série de natures mortes photographiées par Charles Aubry (1811-1877) et Adolphe Braun (1812-1877) ou encore des tirages couleur, Poser les arbres (2 500 € pièce) de Caroline Feyt. Olivia Lamy-Chabolle (Du Jardin dans l’art), spécialisée dans les représentations de la nature, expose aussi bien des pots à gingembre chinois en grès du XVIIe siècle (15 000 €) que des études d’œufs d’oiseaux (600 €). Antiquaire ne rime pas forcement avec prix élevé comme en témoignent les photographies sur papier velin de l’herbier de l’artiste anglais, Stuart Thornton, vendues au prix de 120 €.


 Stéphanie Magalhaes
29.03.2003