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Expositions

Le Triage sur les rails

A Nanterre, un centre d’art vient d’ouvrir sur un ancien site de la SNCF.


Vue Nord Ouest © Le Triage
NANTERRE. On a pu récemment constater les efforts de Jean-Jacques Aillagon en faveur du mécénat culturel. Force est de constater que certaines initiatives n’ont pas attendu que des aménagements fiscaux soient votés pour prendre forme. C’est le cas pour le Triage, un centre de création contemporaine développé sous l’impulsion d’un chef d’entreprise de Nanterre, qui s’est installé dans d’anciens locaux de la SNCF sur quelque 2000 mètres carrés. « Nous souhaitons en premier lieu sensibiliser et attirer les populations proches, à commencer par les employés des entreprises alentour, les étudiants de l’université de Paris-X et, bien sûr, les amateurs d’art de passage » souligne Claude Comeau, la présidente de l’association. Les équipements de l’ouest parisien tels que les écoles d’art de Genevilliers et Rueil-Malmaison affichent bien un programme d’expositions mais rien de comparable avec la surface et les dispositifs mis ici en place. Car le Triage, c’est aussi un auditorium, une librairie tenue par Bookstorming et un café-restaurant, l’un des rares existants dans le périmètre. L’accrochage inaugural organisé par Cécile Marie, la directrice artistique, explore les différentes pistes ouvertes par la pratique du dessin, sous toutes ses formes. Olivier Nottellet pose ses aplats de couleur noire si caractéristiques à même les murs, Olga Boldyreff utilise le fil du tricotin comme un lien pour dessiner, Antoine Schmitt explore le dessin interactif à l’aide d’un programme informatique… Durant le vernissage, l’heure était à la fête puisqu’un millier de personnes avaient fait le déplacement, profitant de la terrasse jusque tard dans la nuit. Pour les quatre expositions de l’année à venir, des thèmes aussi variés que l’artiste citoyen, l’art et l’architecture ou la jeune création finlandaise devraient permettre à la programmation de prendre une dimension plus internationale, permettant ainsi d’éviter l’écueil de l’intimisme alternatif, trop souvent rencontré dans les lieux d’art émergents en Ile-de-France.


 Olivier Reneau
03.06.2003