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Marché

L'Armory Show penche vers l'Europe

Dans la foire américaine, les galeries de l'Ancien Monde constituent près de la moitié des stands même si l'on note une timide ouverture vers l'Orient.


Beyond Metamorphosis
© D.R.
NEW YORK. Le 12 mars 2004 est une date riche en art contemporain à New York puisqu'elle voit se télescoper deux événements centraux : l'Armory Show, qui se déploie sur les quais (Piers) 90 et 92 de Manhattan, et la biennale d'art contemporain du Whitney Museum. Si ce dernier se concentre traditionnellement sur la production américaine, l'Armory, en souvenir des célèbres shows des années 1910 qui virent la présence de Duchamp et confrères, conserve une approche très européenne. Derrière les 92 représentants des Etats-Unis, ce sont en effet les Allemands (25), les Anglais (18) et les Français (13) qui ont les délégations les plus fournies. En revanche, malgré un accord signé en grande pompe avec ARCO pour l'organisation de tables rondes - c'est l'un des points forts de la foire madrilène - les Espagnols brillent par leur absence : on ne remarque que Pepe Cobo de Séville et Marta Cervera de Madrid. Même régime de vaches maigres pour les Italiens, qui ne sont présents que par le milanais Massimo de Carlo et le turinois Franco Noero.


Maccarone/The Project
© D.R.
Tendances asiatiques
A l'Armory Show, l'influence de l'Asie se fait traditionnellement sentir par l'intermédiaire des galeries de la côte Est comme Blum & Poe de Los Angeles, qui s'est fait un nom dans l'acclimatation de l'art contemporain japonais issu des mangas. «Nos artistes japonais continuent de marcher très fort, comme Murakami ou Chiho Aoshima, explique Gabriel Ritter, de la galerie. Cette année, cependant, contrairement à ce que nous avons dans les dernières éditions de l'Armory ou à Art Basel et Art Basel Miami, nous ne présenterons pas d'artistes japonais. Nous avons préféré mettre l'accent sur des artistes qui sont présents à la biennale du Whitney Museum. Il s'agit de Dan Muller, Sam Durant et Slater Bradley.» On se tournera donc plutôt vers les sept galeries japonaises et vers de nouveaux participants qui prouvent, comme dans les autres salons internationaux, l'émergence d'un marché de l'art contemporain en Extrême-Orient : les chinois Shang'art et Courtyard et le coréen Hyundaï.


 Charles Flours
12.03.2004