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Marché

Stèle au nom d'Amenemat Sourer, Karnak, 18e
dynastie Estimation : 200 000 / 250 000 FF

De Ricqlès : l'archéologie puis Christie's

À Drouot-Montaigne, le commissaire-priseur, qui rejoindra prochainement l'auctioneer, propose deux vacations.

Alors que François de Ricqlès s’apprête à plier bagages pour rejoindre Christie’s France le 3 janvier, le commissaire-priseur s’installe à Drouot-Montaigne pour trois jours. Avant la grande vente d’art africain, océanien et précolombien du 25 novembre, il dirige donc l’une des dernières grandes enchères de son étude avec, au programme, deux des spécialités qui ont fait sa réputation : l'archéologie et l'art oriental.


Gourde aux personnages
féminins
, Turquie, Kütahya,
milieu 18e siècle
Est : 300 000 / 400 000 FF
Dimanche et lundi, l’heure est à l’Antiquité. Près de 700 lots seront dispersés parmi lesquels des amulettes égyptiennes, des verres antiques, des statuettes mésopotamiennes, des casques grecs en bronze ou des mosaïques byzantines... Dans ce gigantesque ensemble, quelques pièces majeures se distinguent : un Ex-voto cananéen en forme de navire phénicien daté 5e siècle av. J.-C. (350 000 FF), une Stèle gravée d’une scène d’hommage d’Aménophis III au dieu Amon (200 000 FF), un Haut-relief de Palmyre sculpté d’une caravane de deux marchands, d’un dromadaire et d’un cheval (250 000 FF) ou un Sarcophage romain à la cuve ornée de strigiles, de protomés de lion rugissant et de trophées militaires (700 000 FF).

Mardi, le programme est consacré aux arts d’Orient. Autour de ce thème, 300 lots des plus variés seront mis en vente. Ils invitent à un voyage depuis l’Espagne nasride, avec un coffret en ivoire à décor ajouré, jusqu’à l’Asie centrale, représentée par des textiles comme un Dais de palais indien garni de ses quatre colonnettes en argent ciselé, ou au Yémen, avec un plateau en laiton du 14e siècle portant le nom d’un sultan de la dynastie Rassulide. Mais la plus majeure partie de la vacation sera consacrée à la dispersion de céramiques turques. On compte ainsi une soixantaine de pièces du 18e siècle créées dans l’atelier de Kütahya et caractérisées par l’introduction de motifs floraux rocaille et d’un jaune citron très lumineux comme une Gourde décorée de personnages féminins en costumes traditionnels ottomans (300 000 FF). Sans compter les incontournables céramiques d’Iznik, un Plat au rebord chantourné décoré de rinceaux de lotus bleu et blanc (600 000 FF) ou un Carreau de revêtement de taille exceptionnelle daté de 1580 (300 000 FF).


 Zoé Blumenfeld
10.11.2001