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Art Sales Index, l'autre annuaire de cotes

Art Sales Index publie cette semaine la 33e édition de son annuaire de résultats de ventes d'oeuvres d'art aux enchéres publiques dans le monde.

Deux volumes, 2500 pages, 143500 ventes - 5750 de plus que l'an dernier - recensées à travers le monde de juillet 2000 à juin 2001. Pas d'innovation majeure cette année dans le contenu et la présentation - toujours très claire - de la 33e édition de cet ouvrage de référence anglo-saxon. Art Sales Index reste fidèle à sa politique de recherche sélective centrée sur le seul " fine Art", et ne s'intéresse qu'aux résultats de certaines catégories d'œuvres d'art, à partir de niveaux de prix suffisamment significatifs.

On trouvera donc dans cette édition les prix atteints par les tableaux, les dessins, les gravures et œuvres sur papier, les miniatures, les photographies, les sculptures, à condition qu'ils aient dépassé 300 £ ( 3000 FF), portées à 750 £ pour les sculptures, et 2000 £ pour les gravures et estampes, les œuvres d'atelier, d'entourage, ou les écoles. Pas de mobilier, d'objets d'art ou de collection... L'art pur, mais a priori tout ce qui compte dans ce domaine. Les prix relevés sont les prix "de marteau", hors commissions, et les oeuvres "ravalées" sont éliminées.

Sous chaque nom d'artiste, une rubrique pour chaque œuvre vendue, avec le prix atteint, exprimé en £ et en $ (et éventuellement le montant en monnaie locale), le titre de l'œuvre, le lieu, la date et la maison de vente. En tête de l'ouvrage un glossaire des "noms de pinceau" sous lesquels les artistes sont plus généralement connus, une liste des maisons et des ventes retenues, avec l'indication des catalogues, et quelques statistiques intéressantes sur la répartition des enchères à travers le monde, où l'on constate que la France reste l'éternelle troisième, loin derriere les Anglo-Saxons.

Un bon ouvrage donc, solide et sérieux, orienté dans sa présentation vers le monde anglo-saxon . Deux réserves : la photographie parait sous représentée, ce qui est une lacune compte tenu de l'évolution du marché, et l'indication des prix en £ et $ est un frein sérieux à l'utilisation par le lecteur français. L'éditeur indique toutefois que l'an prochain les prix seront présentés en Euros, ce qui contentera le vieux continent. Bon point : une version sur CD rom, qui réunit l'ensemble des résultats enregistrés depuis 1990.

Avec la disparition progressive des autres annuaires de cotes, il ne subsiste guère désormais que deux ouvrages clés : celui d'Art Price et celui d'Art Sales Index. L'un paraît au printemps, avec les résultats de l'année précédente, l'autre à l'automne avec ceux de la "saison" juillet-juin, ce qui les rend d'une certaine façon complémentaires. Tous deux sont appuyés sur des bases de données très complètes accessibles par internet, et l'on peut imaginer que ces éditions papier perdront de leur importance pour disparaître à leur tour au fur et a mesure des progrès du nouveau medium. Profitons donc du papier tant qu'il est là…


 Jacques Dodeman
06.11.2001